C'est quoi ce Public Smog?

On n'avait pas encore vu celui-là.

Un teasing (oui, oui, encore un autre teasing!!! C'est pas interdit en fin de compte) qui dérange par son style un peu foisonnant. Dérangeant à la limite parce qu'on lit des mots dans la langue de Shakespeare, sans trop être édifié sur le message, pas trop parce qu'on ne sait pas lire l'angliche, mais plus parce que ça pollue tant les yeux que le reste de bon sens qu'il y a en nous.

C'est aussi ça le tease spirit: parler pour ne rien dire. Lire pour ne rien comprendre. Afficher pour être vu, tout simplement.

On attende la suite.

Leçon de Street Marketing

Aujourd'hui tout le monde en parle comme si c'était un phénomène nouveau. Toutes les marques ont leurs actions de street marketing. C'est tendance.

Basta l'efficacité! Sus sur le m'as-tu vu!!??

GTV se gaussait de son action Street Marketing il y a quelque mois. Dans les rues de Douala, on voyait des filles et gars en t-shirt orange aux couleurs de la marque distribuant des flyers. Drôle de façon de vendre un bouquet TV.

Orange nous intriguait avec ses gars et ses filles qui s'alignaient à tous les carrefours de Douala et Yaoundé, habillés en t-shirt (y a rien d'autre mon Dieu?) et qui se sussuraient, tour à tour, des trucs dans l'oreille. Un peu comme s'ils se passaient une info à la chaine. Une info qui devait rester secrète : ça reste entre nous. Oui, Orange Fidélité se présentait à nous en novembre dernier (#140# appel gratuit).

Il y a 5 ans, Western Union déployait ses go et ses djos, habillés de t-shirts pantalons noirs, sur les grands carrefour, dotés de pancartes directionnelles qui dirigeaient vers le guichet Western Union du Crédit Lyonnais à Bonanjo. Peut être qu'à cette époque Bouba Kaélé ne chroniquait pas encore sur le special "mardi com" de Mutations. On en aurait parlé je pense.

C'est quoi même le Street Marketing? Sérieusement, si on dépouille cette action de tout élan commercialiste, on tient déjà le bon bout. Le tout est dans la subtilité. Le Street Marketing s'adresse au consommateur nomade. Il bouge, il n'a pas l'intention de s'arrêter. Ce dernier me marche pas sans but. Le Street Marketing doit s'intégrer dans cette démarche ou dialectique et créer une rupture dans le mouvement des consommateurs. Une opération de Street qui stoppe net le mouvement du consommateur est une opération réussie : car elle stimule là où il faut. Une opération de Street Marketing ne coûte pas grand chose en média. Son médium c'est le bouche-à-oreille.

Brr..

Enfin notre cher vieux Coke se réveille (un peu tard n'est ce pas?) avec sa campagne Brrr...

Enfin sur nos écrans pub on peut voir ce beau film TV. Fidèle à son esprit friendly, la marque surfe avec légèreté sur la convivialité et le choc des cultures. Nos différences peuvent nous unir et notre cher Coke est ce médian, ce pont qui lie les individualités.

On s'interroge donc pourqoui McCann (et surtout son client) a lancé une promo en fin d'année 2008 sous le thème "Brr sous vos bouchons" avant la diffusion de cette campagne dans les média. On aurait bien compris la promo et on aurait surtout bien joué le jeu.

Les clients et leurs agences entretiennent parfois des relations abracadabrantesques qui mettent la marque et les consommateurs en position de conflit. Heureusement, ce vieux Coke a tellement montré de quoi il est capable que... on peut pardonner ces écarts à ses stratèges.

Au moment où Atlanta s'est déjà détourné de son slogan "Goûte la Vie coté Coca" après moins de 3 ans et pour cause... la signature était difficile à exprimer dans toutes les langues et surtout, elle a mis du temps avant d'être bien assimilée par les consommateurs, même si à contrario, l'agence de Portland Wieden + Kennedy, derrière tous les spots Coca-Cola depuis un bon moment, a gagné des prix avec ce concept, parmi lesquels un Lion Cannes.

La nouvelle signature est "Open Happiness" qui a fait l'objet d'une première diffusion sur les big network américaines à l'occasion du Superbowl. Open happiness est le havre de paix et la flamme d'optimisme dans un contexte de crise financière aux conséquences catastrophiques. Open Happiness, tout comme beaucoup de ses prédécesseurs, n'égalera pas Always.

Douala - Bercy

Le 7 février 2009, Douala - Bercy ouvrira ses portes en fanfare. Ticket d'entrée : 2000FCFA.

Prétexte : Les rappeurs camerounais au chevet d'Erico, le grand djomboss!

Reason-to-believe : La totalité des recettes seront versées au chanteur pour assurer sa convalescence des suites d'un grave accident de la circulation survenue en août 2008.

Et puis, il y a Western Union, qui apporte sa caution à l'évènement. On verra bien comment cela va se traduire en action marketing.

Bref, après Jo Patenzo et bien d'autres, les rappeurs camerounais se mobilisent pour voler au secours d'un talent prometteur de la musique du mboa. C'est dire combien la culture, ou du moins ce qui en reste, est un cul-de-sac pour ceux qui veulent y faire carrière. Les artistes se défoncent pour concevoir et produire des oeuvres de l'esprit qui se vendent bien sur les ondes radio et TV hertziennes et tellement mal sur CD ou DVD. Oui, on va encore décrier la piraterie, ce grand mal qui tue la culture.

A se demander si les artistes dont on connait leur talent à haranguer les foules sont incapables de gagner leurs fans à leur cause, incapables de convaincre les autorités administratives à livrer bataille avec eux, incapables de se remettre en question eux-mêmes pour se sortir de cette panade. On organise bien des descentes spectaculaires sur le terrain pour saisir des stocks de CD ou DVD pirates et les livrer aux flammes purificatrices de la légalité, mais la chienlit repousse, encore plus robuste et plus sournoise. Que reste-t-il donc aux artistes sinon la solidarité. Une solidarité qui permet de recuillir des fonds pour une cause "juste". Le filon est bien trouvé : s'appuyer sur la popularité de Eriko pour organiser un concert constitué de quelques rappeurs en mal de popularité?

Il faut se l'avouer, le rap du mboa a encore du mal à faire partie de notre pop-culture locale dont les papesses actuelles sont Lady Ponce et Majoie Ayi entourées de quelques évèques comme Tanus Foé (mais qu'est ce que c'est? c'est le mbit!!) ou Aïjo Mamadou. Exit le Makossa (les nostalgiques n'ont quà aller chialer aux Mélodies d'Antan). Le Bend-skin ou le Mangambeu font la résistance. Le rap, cherche encore sa voie, sa voix semble avoir du mal à porter dans cet univers cacophonique. Peut être faut-il lancer le rap porno soft?

La semaine dernière, le mytique Temple de la Culture s'éteignait dans l'indifférence totale. La dernière salle de cinéma d'une métropole de plus de 2,5 millions d'habitants a passé l'arme à gauche. Le Cinéma Le Wouri n'attirait plus grand monde. Dieu merci, ce n'est pas faute d'avoir communiqué. Ah oui, Le Wouri, c'est un peu comme Renault en France pour les média camerounais. Réclame radio et même émission TV pour la programmation ciné. Il est bien loin, le temps où Cinénews battait tous les records d'audimat.

Seulement, Le Wouri a aussi cessé d'évoluer avec son temps, sans faire attention aux signaux du marché, ni même aux nouvelles habitudes de consommation de la TV et de l'image. Le Wouri a refusé de se battre pour montrer aux spectateurs que le cinéma est un plaisir unique que ni la TV, ni la vidéo ne pourra égaler. Le Wouri n'avait qu'un écran géant, son son dolby, ses sièges, sa ventilation poussive et son site de moins en moins sûr. Le Wouri a laissé sa cour à la merci des enfants de la rue les plus aggressifs du Boulevard de la République. Ces taxeurs comme on dit, qui voulaient aussi avoir leur part de l'entertainment business.

Aller au cinéma aujourd'hui ne se confine plus qu'à voir un film et des bandes annonces. Il y a des éléments d'attraction et d'attractivité qui renforce le plaisir d'aller voir un film. Pour un couple, aller au cinéma Le Wouri, revient à débourser 5000FCFA au moins. Y a le taxi A/R, il faut bien grignotter quelques chose à l'entracte et garder quelque pièce aux taxeurs qui en plus de harceler exigeaient un tarif précis. A côté de cela, des DVD (oui, piratés, et alors?) se vendent comme du petit pain à 1500FCFA et parfois 1000FCFA. Le Wouri a refusé de se rendre compte de la percée des cablô-opérateurs. Le Wouri a nié l'évidence de l'équipement des foyers en lecteurs DVD. Le Wouri a résolument refusé de se remettre en question pour évoluer avec son temps. Le Wouri a été lâché par les autorités administratives chargées de la culture (quelle culture? Celle de l'occident? Hollywood nous berne depuis des lustres). Même Orange de s'y est pas trompé.

Au moment où la fermeture du cinéma Le Wouri scelle définitivement la mort du grand écran dans cette ville, la salle de spectacle Douala-Bercy ouvre-t-elle une ère des concerts grand public comme on les aime?

Wait and See.

Réclame!!!

Si un jour, vous vous retrouvez dans un taxi, station service ou dans un bureau, entrai d'écouter une émission radio sans pour autant savoir sur quelle station vous êtes, soyez patients... Au bout de quelques minutes, vous serez fixés.

Si vous entendez un spot radio vantant les mérites de Kadji Beer ou annonçant une promo sur Spécial Pamplemousse ou King, ne vous y trompez pas... Vous êtes sur Equinoxe radio... La seule station radio qui bénéficie des faveurs et des choix média de UCB.

Merci à nos média planneurs...

Noël 2008 sur nos routes...(suite)

Alors Tendance avait bien concocté un dépliant à 3 volets informationnel et éducatif promettant au final des lots aux consommateurs Tradex. Comment ne pas concilier le tout commercial à une cause juste? Bof!!!!

Boosted wishes

Voci ce qu'on peut lire sur la belle carte de voeux des brasseries du Cameroun :

"Aimer la vie
Protéger l'environnement
Since 1948,
nous cheminons ensemble.
Merci!
Les défis de demain confirment notre engagement à vous apporter encore plus d'innovations, de qualité et de partage.
Happy New Year 2009"

Je suis tombé sur ce support à tout hasard sur le tableau de bord d'un taximan. La 4e de couv. trônait fièrement au-dessus de la boîte à gang. Le chauffeur et moi étions unanimes : le support est bien fait. Un couché mat avec du vernis sélectif. Un vrai régal pour les yeux et le toucher et aussi... pour l'excitation. Depuis décembre 2008, les consommateurs de sensations fortes (7% de teneur en alcool) sont invités à palper une playmate tout droit sortie de l'écurie de Heffner. A croire que Playboy a une franchise en Afrique.

On a beau clamer l'attirance, la douceur, la sensualité... Tout n'est qu'excès à connotation sexuelle. On booste aujourd'hui comme on démarrait avant avec une certaine bière brune. Ceux qui n'ont pas (comme on dit vulgairement)le corps fort peuvent toujours diluer la précieuse mixture avec du Coca-Cola. Y a qoui? Ca fait les affaires du même brasseur non? On retient donc que Booster est la traduction de cet innovation en cours. On retient aussi que Isenbeck est entré dans l'escarcelle du groupe Castel.

On souhaite vite l'arrivée du spot TV boosté sur nos écrans pubs TV sans la mention PG. Il faut bien que tout le monde voit la playmate.

Meilleur Calendrier 2008

On devrait un jour penser à primer les calendriers. Ah oui, et le plus vite possible quoi.

Putain, les calendriers c'est devenu un peu la merde quoi. Plus les années passent, plus les créatifs (qui pour ce coup sont les infographes sur-sollicités des imprimeries sur-bookées) nous plongent dans un abîme triste. Non mais, c'est quoi un calendrier aujourd'hui?

Pour beaucoup, c'est un support de communication. Je veux bien! Mais pour communiquer quoi donc? Quand vous avez un calendrier mural qui illustre un produit, un service avec un visage souriant ou autre, vous n'avez pas l'impression qu'on vous impose ce visage inconnu pour 52 semaines. Je vous jure, les calendriers muraux sont devenus de gros "post-it" inutiles.

Regardez-les de plus près ces calendriers. Qu'est ce qui vous frappe en premier? La répartition de l'espace. Plus de 75% dédiés aux codes couleurs et à la tchatche produit/service et le reste (moins de 25%) pour l'objet même du calendrier. Tant pis si vous voulez consulter les jours et les semaines, il vous faudra un loupe. Ah qu'il est loin le temps où l'on brandissait fièrement son calendrier sur lequel on notait quelques petits signes pour rappeler une telle activité, un tel évènement... bref on interagissait avec son calendrier chéri.

Dans les salles de séjours, les murs sont tapissés de calendriers qui frappent par leurs variétés et leurs couleurs. On est revenu au temps de la pub-réclame : accroche coup de poing, visuel big bang voire grossier. Bref nos murs ressemblent aux murs d'expo de mauvais goût où brasseurs, pétroliers, agro-industriels, grandes surfaces, quincaillers, banquiers, compagnies aériennes, cosmétiques, fournisseurs d'accès Internet et même la téléphonie mobile rivalisent de maladresse pour séduire les consommateurs.

Pour le peu de calendriers qu'il m'a été donné de voir en 2008, j'ai un faible patriculier sur le calendrier KQ (Kenya Airways) qui a su présenter ses différentes destinations avec élégance, classe et surtout avec cette connotation africaine. Avec en plus, une telle facilité à consulter les jours et les semaines sans se boussiller les yeux.

Ah qu'il est bien loin le temps où le calendrier était considéré comme une photo de famille.

Instantané de Pub

La pub c'est aussi ça : visibilité au détriment de l'encombrement, mix de couleurs irréconciliables véritables défis à nos iris, variété d'offres où l'on trouve pêle-mêle des produits et services qui mine de rien se complètent.

On peut bien lever le coude tout en passant un coup de fil à sa maîtresse.

Ou bien déguster son tas de beignets-haricots ou son poisson braisé en pensant que la vendeuse n'y a pas mis assez de cube pour assaisonner ou parfumer la sauce.

La pub, c'est stone!

Le Grand Prix Comnews 2008

Sincèrement, il faut féliciter la bande à Ekouti.

Rendue à sa 3e édition, les résultats du Grand Prix Comnews suscite des commentaires et des critiques les plus tranchantes de quelques communicants pas fairplay du tout.

Au moment où la profession s'interroge sur les voies et moyens pour se regrouper afin de porter au plus haut les problèmes qui minent notre activité et surtout de réformer la profession en elle-même afin d'aboutir à un code de déontologie auquel les agences-conseil et les régisseurs (qui se vantent d'avoir l'agrément) et plus tard, les annonceurs devront se soumettre afin d'éviter les crocs-en-jambe qui ont pignon sur rue au sein de la communauté des communicants...

Que disais-je, au moment où la profession essaie de regrouper toutes les forces actives, il serait mieux de faire preuve de réserve, de garder son fiel pour soi et d'observer la suite des évènements. On ne vendait pas cher la peau de Comnews lorsque la canard commençait boiteusement son parcours. Au bout de 3 éditions, on ne peut que partager l'avis de Céline Handy : "Le 11 décembre 2008, la publicité a reçu ses lettres de noblesse. Elle pèse désormais de tout son poids, avec ce qu'elle nous insuffle comme fierté, motivation, avec ce qu'elle nous offre comme innovations, opportunités, mais aussi comme challenge!"

Edition N° 3. Participation de 12 agences et régies qui ensemble ont inscrit 26 campagnes. Non mais, je crois savoir qu'il y a à tout casser une bonne trentaine d'agences-conseil sinon même plus dans ce bled non? Et alors, on doit blamer ceux qui y participent? Damn It!! Chers pubars, n'insultez pas le jury.

Meilleure Innovation Média : Eclat d'Afrique. Magazine people décliné au monde rural. Honnêtement, je ne vois pas l'innovation média. Plutôt une ligne éditoriale qui sort du lot c'est tout. Peut-on parler de people dans le monde rural? Why not? JR de Dallas était bien un rural non? Quoique pétrolier je crois.
Qui aurait pu gagner ce prix? Pixman qui s'est illustré lors de la promo du concert de Sean Paul à Douala ou encore lors du lancement indoor de Smirnoff Ice.

Meilleur dispositif régie : Tendances Régie. Le Stand portable. Je n'y comprend rien. Ok, ce support a fait un ramdam à Promote et alors? Le seul avantage réside dans la mobilité des porteurs mais le support lui-même est statique. Rien à voir avec ce que peut Offrir Pixman.
Qui aurait pu gagner ce prix? Pixman, une fois encore.

Meilleure campagne corporate : Tendances Scénic, "60 ans des Brasseries du Cameroun." Il faut avouer que c'est une belle campagne mais le jury a oublié le coup de bluff du teasing qui annonçait cette campagne. Le fameux garçon qui montrait un "coussin" en forme de coeur rouge se retrouve (comme par hasard) dans la révélation des 10 ans de Activa, cette fois avec un bouquet de fleur dans une posture pas des plus innocentes.
Qui aurait pu gagner ce prix? Nelson avec sa campagne Alucam.

Meilleure campagne marketing : Palmarès Draft FCB, "Promo Omo 2008." Opération coup double, tout le monde y gagne. Belle créa. Rien à redire au niveau de l'exécution. Mais je suis un peu gêné par la dénomination de ce prix : campagne marketing. Toute action ATL/BTL n'est-elle pas une action marketing in extenso? On devrait, je pense, parler de campagne promo.
Qui aurait pu gagner le prix de la meilleure campagne promo? Nelson avec sa campagne A Nous Les Louches de MAGGI. La preuve, c'est l'une des campagne top-of-the-mind de l'année.

Meilleure campagne publicitaire : Novelpotta Y&R Cameroon, "Lancement GTV." Oui pourqoui pas? La stratégie TV a été des plus parcimonieuses à mon sens. Il faut féliciter le beau déploiement sur le terrain. Novelpotta aurait pû être challengé par Camtel qui a un beau spot TV CT Phone avec cette nana qui se la joue Minority Report ou encore par Unknown Ad. avec le silver surfer de Camtel et pourquoi pas Océan Ogilvy avec Azur Gold?

Grand Prix Comnews : Tendances Scénic. Pourquoi pas? Si ça exprime la reconnaissance de la profession. Cela relève de la discretion totale du Jury qui tranche en toute liberté.

De tout ceci, il ressort que la bande à Ekouti doit redoubler d'efforts dans la promotion du Grand Prix pour encourager tant les annonceurs, les agences-conseils et les supports à y participer.

Un 21 novembre au Dreams...

On était loin d'imaginer que ce serait le dernier happening au Dreams Night Club : le lancement indoor de Smirnoff Ice par Guinness Cameroun.

C'est l'une des rares occasions où on communie avec l'essence même d'une marque. Au-delà de l'ambiance festive, du plaisir d'aller à la rencontre de l'autre, de la dégustation, il y a eu un tel mélange de sensations olfactives, visuelles, sonores et sensorielles qu'on en sortait marqué à vie comme au fer.

Y des expériences qui ne se racontent pas parce qu'elles sont pleinement vécues. Je peux au moins vous faire une confidence. La Smirnoff Ice du Cameroun est la meilleure. Pour avoir essayé celle qui est vendue au Kenya, je sais de quoi je parle.

A nos Smirnoff!!!

Opéra Tour...

J'aime bien Chinois Yangeu.

Ce n'est certes pas une super nova mais c'est quelqu'un dont j'apprécie la passion et le souci de bien faire, chose étonnante pour un mec qui s'est formé sur le tas. Ce self-made man mérite à bien des égards notre considération. Ok, il ne va pas toujours au bout de ses projets, mais il y a des impondérables contre lesquels on ne peut pas grand chose.

La dernière entreprise de Chinois n'est pas une chinoiserie : la gérance de l'Opéra Night Club avec un projet ambitieux; créer une nouvelle histoire avec ses habitués et sa nouvelle clientèle. Il faut dire que c'est tout à fait faisable.

Le 12 janvier j'y étais autour de minuit et demie. Je sortais d'une soirée arrosée avec quelques collègues et nous avons décidé de faire un tour/décaler dans le temple de M. Yangeu. Belle surprise : nous avons été personnellement accueillis par le maitre des lieux. Il nous a dirigé vers la plus belle place qui restait encore inoccupée. Nous avons commandé notre bouteille de Jack Daniel's et nous nous sommes trémoussés sur la piste comme de joyeux lurons. Sur la piste, mon esprit a fait tilt. Je ne rendais compte que je vivais une expérience unique depuis que je fréquente les night club de Douala. Je me rendais compte que j'étais dans le club le plus aéré de la place. Pas une seule goutte de sueur ne perlait de mon front, ni de mes aisseilles. Et pourtant j'étais habillé d'un blazer et d'un jean.

Faites-y un tour pour moi et dites-moi si la clim est toujours aussi performante dans tout le club. Chinois, devant mon étonnement m'as promis que son night-club restera le plus ventillé de la place. Ce seul argument me suffit. A l'Opéra, je sais que je ne suffoquerai pas devant les fumeurs.

La ruée Internet continue...

Depuis la semaine dernière, MTN revient avec une offre Internet Wireless à 65 000 FCFA dénommée LA CLE DE L'INTERNET MOBILE. Surfant sur le graphisme de MTN Loaded lancé en 2008, MTN est forcé de se lancer dans la bataille Internet enclanchée par le petit super héros noir Ringo.

Ah que c'est beau la concurrence. Nous les consommateurs pouvons nous dire : enfin, ça bouge!!

Quand je pense que MTN a lancé son offre en mettant la barre à 500 000 FCFA, il faut se dire que beaucoup d'eau a coulé sur les murs. Aujourd'hui, Orange s'aligne (ou l'inverse, c'est selon) en proposant jusqu'à 50 à 65% de réduction sur sa livebox. Le trouble fête Camtel casse la baraque en passant à 5 FCFA la minute et un forfait mensuel de connexion illimitée à 25 000 FCFA. Gageons que les baisses vont continuer à s'opérer.

Et enfin toutes les PME ou encore les ménages pourront enfin surfer sur la toile avec bien entendu des expériences différentes qui je l'espère, stimuleront encore plus les Internet Providers d'offrir mieux à moindre coût. Moins c'est mieux, dit-on du côté de FIAT.

Noël 2008 sur nos routes...

On ne connait pas encore les statistiques des accidents qui se sont produites sur nos routes entre décembre 2008 et janvier 2009 mais déjà Tradex a pris le parti de participer à la sensibilisation.

La démarche est simple : une image choc, un conseil et le commentaire du père Noël. Le tout signé Tradex. Belle campagne citoyenne il faut le reconnaître, même s'il manque cette dose d'authenticité qui aurait pu renforcer l'interpellation. La plupart des situations montrées sinon toutes ne sont pas (à moins que Tendance me prouve le contraire) locales. On aurait aimé reconnaitre les pans de route ou les axes qui nous sont familiers afin de mieux se sentir concerné. Au final, on a un coup de pub sur un sujet grave.

Plus grave, le timing. Noël est loin derrière nous et la campagne est encore affichée. C'est normal, in le faut pas relâcher la pression. Mais je m'interroge sur la date de début de cette campagne d'affichage. Pourqoui ne l'avoir pas commencé en début décembre pour que le message ait tout son sens? Aussi loin que je me souvienne, cette campagne est affichée bien même après le 25 décembre (j'espère me tromper).

Autre insuffisance (j'espère me tromper encore, un erratum s'impose déjà, je le sens), c'est le manque de relais de cette campagne par d'autres supports. Je ne suis pas client Tradex, mais il ne me semble pas avoir observé que les pompistes relayaient le message "Noël sans Accident" ou même les simpiternelles brand girls qu'on utilise pour ce type d'opération, soit dans les stations soit dans les rues. Pourquoi, il n'y a rien eu non plus à la radio. Les émissions matinales sont les plus suivies tant par les automobilistes privés, les transporteurs et leurs clients. Une affiche à un carrefour ne suffit pas.

Au-delà de l'initiative, il y a l'action. Au-delà de l'action, il y a l'efficacité. En tout cas, c'est intéressant de voir que le panneau Tradex su Rond Point 4e est posé à coté du panneau Booster (7% d'alcool + une chaude pin-up exotique, y a de quoi déraper dans son verre!)

Bravo tout de même à notre Tradex national. Faire aujourdh'ui. Agir mieux plus tard. Bravo

Que le Noël sans Accident ait disparu avant la Fête de la Jeunesse. Please!

Arrêtez!!!

Comme de millions d'autres sur la planète, je suis un fana de Nokia. Sauf que depuis bientôt un an, j'utilise un GSM 2 puces de fabrication chinoise.

C'est pas le top mais ça sert. Je vais troquer ce CECT contre un Samsung 2 puces pour gagner en ergonomie. Les Chinois font ce qu'ils peuvent mais bon, quand on s'adresse à un marché francophone, faut faire un effort pour que les fonctionalités du produits soient bien traduites en français. Et puis tant pis! Qui a dit que l'Anglais est la langue la plus parlée au monde? Finalement parce que c'est la langue la plus facile à mal parler comme dirait je ne sais plus qui.

Pour revenir à Nokia. Y a un panneau qui agresse tant mes yeux que mon cerveau (je ne sais pas pour vous mais ça me fait penser aux doigts coupés de La Citoyenne et Colina) qui clame "n'arrêtez pas de rêver."

Je vous en prie, expliquez-moi. Je n'y pige rien!

"Les argents de les gens"

Je commence par une information non vérifiée. Mais ce n'est pas du kongossa!! Il parait que Western Union a perdu 15 points depuis l'année dernière. Faut-il voir cette baisse de performance devant la politique commerciale agressive de son challenger MoneyGram?

La question mérite bien de se poser. Au départ, Western Union s'est présentée à nous avec cette image premium de sécurité et de rapidité! La preuve, ce service était exclusivement présent dans les banques. Plus tard, pour conquérir de nouvelles part de marchés, Western Union s'est lancée dans une politique massive de franchise : désormais, en plus des banques, les COPEC affichaient fièrement les enseignes Western Union. Aujourd'hui, la marque ne baratine pas lorsqu'elle prétend être partout. Mais la conséquence inévitable est l'enfermement dans un carcan promotionnel sans fin digne de Kadji Beer. Il faut bien entretenir le réseau penserait-on!!! Ces promotions constantes et pas des moins appréciées (la baisse des tarifs de frais de transfert d'argent pour les envois à l'intérieur du pays) accroissent le déficit d'image de Western Union.

Bang! MoneyGram entre dans la danse via Afriland Bank. Et c'est le début d'une longue et pénible entrée dans le marché du Money Transfert. Un positionnement mainstream qui s'appuie sur des tarifs plus intéressants mais avec une vitesse de transfert plus étirée. Peu à peu, elle affine son réseau et joue très vite la carte de l'image + l'économie.

OK, Western Union aurait perdu des points. Pas seulement du fait de MoneyGram, ça j'aurai du mal à le croire. Il faut aussi tenir compte des autres moyens de transfert d'argent que les banques et COPEC expérimentent tous les jours et proposent à leurs clients qui veulent faire plus d'économies. "J'y gagne!!!" Mais pensez quand même à l'offre Western Union... Un billet d'avion à Paris (par les temps qui courent). Le consulat français est-il au courant? Il est temps de mettre les autorités consulaires au courant de telles opérations pour que... suivez mon regard.

Ben Decca... Toujours Classe

"C'est tout moi", c'est le thème du brunch auquel nous convie un groupe de sponsors (Activa, AES-Sonel, Média Plus, SABC via Mutzig, Tradex, Camtel, Chivas, CUD) ce samedi 10 janvier dans les jardins (rénovés) de l'hôtel Sawa.

Connaissant le très perfectionniste Ben, je peux vous dire que le spectacle sera à la hauteur des attentes et surtout du prix d'accès qui oscille entre 20 et 40 mille francs CFA. Excusez du peu!! Faut bien que l'artiste vive!!

Il faut surtout remarquer le nette démarcation que l'artiste par rapport à ses confrères qui ne se contentent que des promo radio/TV et de l'affichage "vraiment" sauvage (il faudra qu'on en reparle de cette histoire d'affichage sauvage qui a atteint les limites de l'horreur... une autre fois promis!). Ben Decca, c'est une façon autre de voir les choses et surtout d'innover. Que de se contenter des dédicaces "foireures" dans des discothèques et des "night club," il se fait accompagner des sponsors et pas des moindres. C'est une association gagnant-gagnant!

Ben est pas le seul artiste (vivant au Cameroun) qui soigne l'image de l'artiste qu'il est. Comment à ce stade, ne pas être ce vecteur d'image pour d'autres entreprises?

Je n'y serai pas, à ce brunch. Mais j'envie déjà ceux qui y seront. Je ne contenterai peut-être du compte rendu dans un journal TV de la ville.

Le Canal que j'aime...

Février 2008, les pratiquants cathodiques du Cameroun assistaient impuissant à la bataille rangée entre les cablo-opérateurs et les détenteurs de la licence CanalSat. L'objet de la discorde, les cablo opéreraient dans l'illégalité complète en transmettant le signal CanalSat à leurs abonnés. Le but de la manœuvre était claire : arriver à faire payer le prix fort aux très nombreux clients des cablo-opérateurs.

Juillet 2008, la campagne "CanalSat pour tous" sort des tiroirs de CanalSat Horizons.

Avec une offre bouquet d'entrée à partir de 4900 FCFA, tout semble indiqué pour assister à une réelle démocatisation de l'accès aux images satélittes; ça c'est le côté cour.

Visitons le côté jardin. Une commerciale de sa voix mielleuse vous appelle, pour peu que vous soyez dans son carnet d'adresse, et de sa voix sûre vous assure que l'offre CanalSat est l'offre que vous attendiez. rendez-vous pris, vous discutez sur toutes les options de bouquets offerts avec en plus, les options pour embellir votre formule. Ensuite vient la négociation commerciale en elle-même. Déjà que la formule access n'est pas des plus alléchantes (on va y revenir). Alors, on vous explique qu'il faut payer 6 mois à un an d'avance pour bénéficier du tarif entrée de gamme en quelque sorte, sans compter les frais d'installation du kit matériel qui coûte pratiquement la moitié du kit lui même. Au final, vous vous retrouvez à devoir débourser au bas mot 138 000 FCFA pour une offre que votre cablo vous fournit à moins de 5 000 FCFA/mois. Côté jardin : échec total.

La nature a horreur du vide. Tandis que Publicis Conseil ou Grey Global réfléchissaient à une stratégie pour pénétrer le marché par le bas, les cablo affinaient leur offre "cheap" qui a favorisé l'émergeance des chaînes comme Africa Magic, Nollywood qui nous saoulent à mourir avec leurs vidéo cheap mais tellement appréciées par nos mammies et leurs filles plus jeunes.

CanalSat pour tous c'est encore un fantasme au Cameroun. Dans les autres pays, Sénégal notamment, la même offre entrée de gamme est offerte à 1 000 FCFA. Pourquoi un tel écart? La fiscalité très repressive du Cameroun peut-être.

Le Canal que j'aime me manque : le Grand Journal de Denisot, 24H Chrono, Despérate Housewives, Les Guignols de l'Info, Dimanche Plus, Plus Clair, Le Sport, le Cinéma que je ne verrai que lorsque je me ferai hara-kiriche!!!

La guerre des Sedan n'aura pas lieu...

Personnellement, les sedan, j'aime pas!!!

Je trouve qu'ils sont de vilains avatars qui déforment les lignes originelles des modèles originaux. Ok, avoir du coffre, ça peut aider!

Ce qui n'a pas échappé à la 206 qui s'auto-étonnait d'être une 206, mais avec on coffre. De combien de litres déjà le coffre? la 206 a remis ça quelques 5 à 6 mois plus tard avec le non moins provoquant "Passez au XXL". Non mais, de quoi parle-t-on? Des options CanalSat pour embellir les formules d'abonnement? On peut bien se dire que les ventes escomptées ne suivraient pas mais le mal est fait. Aucune des deux campagnes d'affichage n'a installé la part de rêve et de projection/connexion nécessaire qui aide souvent à vendre des modèles de véhicules.

Cette part de rêve et de connexion n'a pas échappé à nos créatifs de AG Partners /Grey Global qui ont pondu pour Cami, une campagne d'affichage pour la Yaris Sedan. "Entrez dans le mouvement Yaris Sedan... mais à quel prix". Touché!!! Connexion subjective à travers le mouvement Yaris et connexion objective avec l'allusion polysémique du prix. Prix pouvant être perçue comme la valeur monétaire du modèle ou tout simplement le plaisir qu'on tire à entrer dans ce mouvement... Surtout, le parallèle avec les cibles qui renforcent l'identification. Merci. Afin, une campagne fraîche, belle et qui donne un réel plaisir à voir et qui je l'espère remplit le tiroir-caisse de Cami Toyota.

Je hais les sedan, mais pour combien de temps encore. Grâce à AG/Grey, je pourrais changer d'avis.

Crédit sous les tropiques...

La posture est des plus parlantes... L'image du jeune fonctionnaire "encravaté" et toujours bien dans ses pompes mais malheureusement plus souvent fauché qu'autre chose.

Pour toute solution, BICEC propose un crédit correspondant à votre salaire remboursable en 2 mois. Comment voir tout de suite la spirale déferlante dans laquelle on risque de tomber quand l'accroche clame : AVEC LES CREDITS BICEC, FINI LE "FOIRAGE" ? OK, c'est bien d'avoir du cash pour régler des petits bobos qui surviennent brusquement quand les comptes sont au rouge. Mais alors, combien de responsables clientèle diront à leurs clients alléchés par cette offre d'être raisonnables. D'accord, les banquiers ne sont pas de sinistres cons : ces offres sont soumises aux règles bien précises et aux conditions de moins en moins drastiques, ce qui rend le discours d'autant plus crédible.

Quand le "foirage" finit. L'endettement commence. Et quand l'endettement avance, le sur-endettement attend d'entrer dans la spirale du crédit. L'envolée des subprimes qui a ébranlé le système financier des USA et des pays européens sans oublier les places financières d'Asie et d'Afrique du Sud devrait nous interpeller sur un modèle économique basé sur le crédit aux particuliers. Quand la bulle éclate, c'est tout le monde qui trinque!

Dans son discours de fin d'année, le Chef de l'Etat rassure. Le Cameroun a les moyens de se mettre à l'abri des contrecoups de l'actuelle crise financière qui donne des nuits blanches à Barack Obama, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et autres Tara Aso. Ces derniers rivalisent de plans de relance de l'économie qui engagent le pouvoir de création de richesses des générations futures. Imaginez que vous vous endettez tellement lourdement que vous hypothéquez l'avenir de vos arrières enfants.

Et si les banques encourageaient plus les crédits d'investissement : financement des entreprises susceptibles d'être un vivier pour l'emploi? Et si l'Etat impulsait une politique globale de grands travaux susceptibles de relancer la consommation? Le monde serait un tout petit peu parfait.

Saturation de Teasing...

Le dernier quart 2008 aura été riche, très riche, super riche en matière de teasing. A croire que les stratèges des différentes agences ou régisseurs (vous comprendrez plus loin pourquoi) s'étaient passés le mot pour grappiller un maximum de marge à leurs clients pour s'assurer un chiffre d'affaire alléchant dans leur bilan de fin d'année 2008.

On ne savait plus où mettre de la tête. Fin 2008, c'était la saturation complète. "La part de cerveau libre," terme si cher à notre cher Patrick Le Lay, ponte de TF1 - saturait grave. L'affichage urbain ressemblait plus à un graffiti géant qui n'aurait rien à envier à Andy Wharhol, un florilège de couleurs, un amas d'accroches et d'onomatopées qui s'évanouissaient dans la confusion la plus totale bercée par les bouchons des Rond-Point 4e, Rond-Point Deïdo, Feu Rouge (qui a perdu ses feux de signalisation depuis belle lurette), Ecole Publique, Ndokoti, Village, Pont sur le Wouri. Jamais, les publicitaires n'ont autant participé à semer les graines sur des rochers à coup de centaines de mille pour que dalle... C'est stratégique tout ça n'est ce pas?

Quand MTN enfin dévoile enfin sa Déclaration des Droits de Communiquer avec sa carte virtuelle, on reste sur sa fin pour 2 bonnes raisons au moins : (1) la créa de la reveal est une insulte au cerveau humain. déjà que la part de cerveau libre était saturée, fallait-il pour autant nous créer un avatar de créa qui ne dit rien au final. A croire qu'on a commencé à plancher sur la reveal le 10 novembre 08 à l'annonce de la mort de Myriam Makeba dont le visuel était repris en lettrines sur l'une des créa du teaser qui montrait quelques figures emblématiques de la lutte pour les libertés : Nelson Mandela, Ghandi, Martin Luther King. Le spot TV ne pouvait faire mieux. Un ramassis d'images fixes qui défilent frénétiquement avec en fond sonore une musique stridente qui bagarre avec la voix-off. (2) le produit en lui même. C'est pas un peu compliqué ça? Ok, nous avons déjà des téléphones vendus à 10 000 FCFA mais, il se trouve qu'il y a des Camerounais qui ne peuvent pas s'offrir un téléphone portable. Ceux-là ont-ils dit qu'ils avaient résolument envie de parler en 2009 pour 500FCFA? Encore un produit ou une solution qui vient rejoindre le répertoire de produits de la maison jaune. What for?

Ringo, we live together semble être un lancement sympa (surtout pour une campagne d'affichage implémentée par un gros régisseur de la place). Mais sérieusement, avait-on besoin d'un teaser, même si on surfait sur la vague de noël caractérisée par les cadeaux? A croire que c'était le premier service Home Internet qu'on proposait aux Camerounais. Faut pas prendre les Camerounais pour les mougou quand même!!!! Est-ce pour dire que le haut débit à 10F CFA la minute qu'il faut faire faire des bonds et acrobaties reposantes à notre mascotte masquée. Pour avoir causé avec les abonnés de la première heure de ce bidule, Ringo a réussi son lancement en joignant le service à la promesse. Indeed, il y a eu le gros débit. Le temps d'un lancement, les Ringo addict ont téléchargé des films à fond, ont YouTubé grave, ont écouté la radio sur Internet comme à la maison. Bref Ringo était si sympa que les géants jaune, orange et bleu ont proposé des promo allant jusqu'à 50% de réduction sur les offres Wimax, Livebox et CTPhone. Merci Ringo, mais bon, faut revoir la satisfaction client. Le haut débit à 10F FCFA semble être tombé de son piedestal.

Azur Gold. L'huile raffiné extra pure au teasing à double détente. Il fallait le faire. Merci pour avoir essayé. Merci pour nous avoir tenu en haleine pendant près d'un mois avant la grande révélation de la bouteille qui sort d'un paquet de feuilles qui d'habitude conserve nos mets de pistache, de ndomba, d'arachide, etc. On se serait attendu à une belle campagne qui revisite la disruption chère à Jean Marie Dru mais on ne peut se contenter que du peu que nous n'avons pas eu d'autre choix que de découvrir. Mention spéciale au spot TV qui étonne par la qualité d'image. Le film en lui-même est mémorable par la voix quelque peu éraillée de la jeune enfant qui est le lien entre les parties antagonistes que sont la belle-mère et sa bru. Sauf que l'inspection de la belle-mère sur la propreté des murs et de la table basse introduit une autre film sur les produits nettoyants que fabrique Azur.

L'année 2009 s'annonce avec moins de teasing injustifiés, je l'espère.

Si t'as pas goûté... il faut essayer...

L'accroche de campagne en vue du lancement de la Peugeot 308 est bien "il va changer votre perception du monde." On voyait alors un superbe modèle bleu irisé garé sur une plateforme pavée de laquelle poussaient de jolies fleurs rouges.

Ces derniers jours, sur les chaines cathodiques françaises, on a me curieux plaisir de voir une pub promo sur les Très Très Tres Bonnes Affaires Chez Peugeot qui clame "si tu n'as pas essayé une Peugeot 308, tu ne peux pas comprendre" comme un air de déjà entendu.

"Si tu n'as pas goûté, tu ne peux pas comprendre" proclamait alors Nescafé Crem 3 en 1 il y a plusieurs années. A cette allure, on nous fera tester les huiles moteurs avec la même réclame. Encore McCann. Mais encore, ce sont pas les seuls.

Une autre intrigue : the happiness factory pour Coca-Cola par W+K me semble avoir été copié pour la campagne Nescafé. Vous voyez cette tasse qui s'échappe d'un train pour aller faire la fête avec les autres tasses qui vivent une expérience unique dans le monde féérique du café : redécouvrez quoi déjà? Que c'est une panne d'inspiration de la part des créatifs?

C'est Brrr sous vos bouchons…

Qui se souvient de la campagne promo de fin d'année 2008 de Coca-Cola signée McCann ?

En collectionnant des bouchons de PET 1,5l ou de 0,5l des softdrinks de la gamme Coca-Cola, on pouvait gagner des réfrigérateurs, des Ipods et autres gadgets super à la mode et intéressants à priori pour les cibles jeunes consommateurs branchés et très hypes de nos villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam et autres.

Mais d'où vient cette campagne promo ? Des méninges déjantées de nos balèzes créatifs de McCann, succursale du Cameroun? On aurait aimé.

En tout cas on aurait beaucoup plus apprécié si cette campagne s'appuyait sur une idée de campagne à laquelle tout le monde cathodique local serait familiarisé. Ce qui n'est malheureusement pas le cas. Il faut être un privilégié câblé pour voir cette superbe campagne sur une chaine sud-africaine: etv.

Un peu de cohérence aurait aidé les stratèges de nos agences à mieux servir leurs gros clients en local. Brrrr, McCann est passé à côte d'une grosse déferlante de froid. Une belle campagne promo est celle qui fait suite à une campagne générique basée sur une idée créative simple, ludique et qui crée une connexion logique et passionnelle entre les cibles et la marque.

Regardez du côté des Brasseries du Cameroun en 2006, avec la campagne laissez vous gagner par la soif de l'or qui n'était qu'une suite de la campagne d'image de Tuborg Beer lancée quelques mois plus tôt.

Brrr !!!