vendredi 17 juillet 2009

GoT Milk?






Vous vous souvenez certainement de la campagne "Got Milk?" commanditée il y a bien des décennies par la fédération américaine des producteurs de lait pour encourager nos amis amerloches à consommer du lait tous les jours? Les créa présentaient et continuent de présenter des figures importantes de la société américaines avec une moustache de lait : sportifs, acteurs, chanteurs, etc.

Ce concept fait tellement mouche qu'on peut dire qu'il est logique de penser que Got Milk est désormais immortel. Le filon est chaque fois réinventé pour s'inscrire dans l'air du temps.

Pourquoi les publicitaires ou annonceurs camerounais n'en profiteraient donc pas. Le concept Got Milk? semble être désormais du domaine public universel. Alors pourquoi se priver de le pomper jusqu'à plus soif???!

Je me souviens encore du "spot TV" long format de Top Milk mettant en scène quelques célébrités de la place autour d'un petit déjeuner garguatuesque pour ne pas dire orgiaque. On y voyait un Edoudoua Non Glacé et sa compagne Zakougla se réjouir du bon Top Milk qu'ils consommaient à loisir tandis que les convives, Ahidjo Mamadou et le lauréat de Star de Demain (à se demander ce qu'il fout là. Est-ce qu'il n'a pas un contrat avec Orange?) pouvaient se permettre de choisir les différents parfum de Top Milk comme pour souligner la large gamme de fragrance de la marque lactée qui touche la lune (petite reférence à la pub Top Milk dont la musique est une pale copie de WE WILL ROCK YOU d'Evian). Et de voir tout ce monde en plus de la gamine montrer leur tronche à la moustache de lait, on a presqu'envie d'oublier que que Top Milk c'est seulement de la graisse végétale enrobée de lait.

Aujourd'hui encore, on peut voir une pale mauvaise copie du concept Got Milk? appliqué sur du yaourt (Dieu merci, c'est un prduit laitier) : Dolait nous présente son goût de la forme avec une typo dégoulinante qui fait plus penser aux films d'horreur des années 1980 produits par Dario Argento qu'au yaourt. A y regarder de près, on voit un charmant minois avec la moustache lactée mais c'est tout. Dans la forêt de packshots, on ne voit rien. A trop vouloir tout dire sur une affiche, on finit par faire une campagne pour rien. Dolait n'est que le mauvais goût publicitaire par Soticam.

Beurk!!!!

Le mauvais usage des 120x160




Communément appelés Présence Plus, les panneaux d'affichage 120x160cm qui pavent les trottoirs des zones résidentielles et les terre-plein des rares boulevards de la République sont devenus des traquenards pour les créatifs en agence.

Comment comprendre que personne ne se soucie de ta taille réduite de ce support "routier" pour concevoir des messages adaptés. Le seul mérite de ce support c'est qu'il a une plus nette pénétration que les billboards dont le champ d'action se limite à la zone de communication prioritaire définie par les autorités des villes. La seule bonne utilisation de ce support, c'est quand Orange s'échinait à démontrer à ses clients (ou à sa hiérarchie) qu'elle était le numéro 1 en couverture réseau. Les créatifs ont été bien inspirés d'utiliser uniquement les mots avec la typo habituelle d'Orange parfois sur fond noir parfois sur fond blanc.

Les Présence Plus sont des supports dépotoirs où les agences affichent leur rebus créatifs et les annonceurs leur incompétence en matière publicitaire à l'exception peut être de CanalSat Horizons plus que résolu à pénétrer fortement les foyers en multipliant les offres promotionnelles.

mercredi 15 juillet 2009

Rentrée Scolaire CA-SCB


Les banques et les industries agroalimentaires ont ouvert le bal: bientôt tous les supports média seront saturés de campagnes "Rentrée Scolaire" cuvée 2009.

A côté des institutions bancaires (SGBC, BICEC, CA-SCB) et des marques agroalimentaires (NIDO, Peak) qui ont l'habitude de ce type d'opération, les grandes surfaces (Tsekenis, Wrangler, Arno) se mêlent à la danse en ayant recours à l'affichage grand format.

Créativement, SGBC et BICEC restent fidèles à leur monotonie habituelle en nous servant les mêmes thèmes visuels, les mêmes accroches. Bref, nos deux champions de la réédition "excèlent." dans ce qu'il est convenu d'appeler le vide créatif. Mais bon, l'essentiel c'est de faire du chiffre nous dira-t-on! La pub reste avant tout la séduction. Et dans ce domaine, Unknown Ad sait s'y faire. La campagne CA-SCB est un régal pour les yeux et une bouffée d'air pour les méninges. Le message est clair et direct. une accroche captivante, un argumentaire accrocheur, des personnages auxquels s'identifient les camerounais mais auréolés d'un stylisme moderne et visiblement actuel, en bonus cette mise en relief du petit garçon qui semble se détacher de l'affiche et enfin un annonceur que l'on identifie tout de suite grâce au respect du code couleur Crédit Agricole. On se serait mis à rêver d'un jour où SCB-CA pourrait afficher ses campagnes sans son logo, tellement l'exécution est nette. Mais c'est sans compter sur l'arrivée du nouveau reprenneur de la banque, le marocain ATTIJARIWAFA BANK qui est le 1er opérateur bancaire du Maghreb. Ce sera un nouveau et beau challenge pour Unknown Ad. qui je le sais, n'aura pas du mal à adapter ou même à concevoir des campagnes Attijariwafa pour le Cameroun.

Attijariwafa, ça change de la banque!
Unknown Ad., ça change de la pub.

mardi 14 juillet 2009

La Borissité!!!


Dr Boris vous connaissez?
C'est pas Dr House malheureusement.... mais on va y arriver un jour si une autre banque panafricaine le veut bien ou pourquoi pas un assureur!!

Le 4 juillet sur Canal 2 International, j'ai eu le plaisir de voir le 1er épisode de Dr. Boris. Rien de bien extraordinaire au final sauf que l'humour façon Ivoirien-là, c'est doux dehh!!!

J'étais curieux de voir l'étendue de l'implication de notre Banque Atlantique très finesse et efficacité. Pas grand chose à se mettre sur la dent, sauf peut-être le jour où notre charmant docteur ira faire un retrait dans une agence Banque Atlantique ou tout simplement séduire la fondée de pouvoir pourquoi pas.

Mais le schéma tactique d'exposition de Banque Atlantique force tout de même le respect, surtout pour une banque qui s'implante:

- Action 1 : teasing par voie d'affichage

- Action 2 : révélation phase 1 par voie d'affichage et presse (même comme il faut déplorer la qualité conceptuelle de l'insertion presse. Une fois de plus, les pubars africains innovent et introduisent la "pressaffichage": insertion presse sans body copy. Banque Atlantique est tellement finesse et efficacité qu'elle n'a pas besoin d'argumataire pour asseoir son positionnement)

- Action 3 : révélation phase 2 par voie TV à travers un co-branding avec le diffuseur! Ainsi, au début et à la fin de chaque épisode de la sitcom, on diffuse un spot TV Banque Atlantique. Canal 2 gagne en promo et en visibilité (par affichage) payée par le sponsor. Banque Atlantique gagne parce qu'il s'assure une relative forte audience sur une émission pour laquelle elle associe son image. Et en plus, ce n'est que la Saison 1. Imaginez une seconde une Saison 2 entièrement prise en main par Banque Atlantique au cas où la Saison 1 s'avérait être un carton en terme d'audience!

Tiens, où sont les instituts d'études d'audience?

Desperate Football House: Failed Promo???

Pour ceux qui comme moi se sont retrouvés, de manière fortuite, au détour d'un zapping forcené le dimanche soir, à suivre l'émission "l'Arène" sur Canal 2 International le 12 juillet à 21h (si ma mémoire est exacte).

La bande à Paul Mahel (présentateur principal) recevait le non moins tonitruant Jean Lambert Nang qui en sa qualité d'auteur ex-directeur général de la Fécafoot souhaitait partager son expérience à la tête de ce qu'il qualifie lui-même d'Omerta. En six mois, notre valeureux dégé a vécu l'enfer comme un taulard en isolement dans une prison de haute sécurité qui n'a pour seul paliatif que les notes qu'il rédige à longueur de journée. Jean Lambert, l'homme qui est né journaliste, n'a pas perdu son sens de l'investigation, à tel point qu'au quotidien, il prenait note des témoignages de ses collaborateurs. Au bout d'une heure d'émission, les téléspectateurs n'auront retenu que la joute entre Jean Lambert Nang et Sam Severin Ango qui ne voulait surtout pas jouer les faire-valoir pour quelqu'un qu'il a admiré dans sa jeunesse et qui semble être bien tombé bas dans son estime. On a frôlé le pire de justesse lorsque dans le face-à-face aussi burlesque que de mauvais goût, un co-présentateur, un certain Djomo, intérroge l'invité sur sa soi-disant relation intime avec une secrétaire de la Fecafoot (Minette) pour lui soutirer quelques informations!!! Non mais, où sommes-nous? Est-ce ce à quoi les téléspectateurs ont droit? La télé-poubelle? Avec des journalistes-orduriers? Dont la compétence ne vaut pas mieux que le vomi?

Il faut se le dire, Paul Mahel, était dépassé par ses co-interviewers! On a revu un Jean Lambert Nang des grands jours: bel orateur, sublime invectiveur, grande gueule mais bien seul à vendre son opus littéraire. Paul Mahel lui-même n'a pas lu le livre, cela se voyait! Sam Séverin Ango non plus, il est venu à la bagarre et est rentré vaincu malgré son look sportif à la limite du débraillé. L'obscur Djomo transpirait sous sa veste à l'issue du face-à-face de bas étage qu'il a mené si piètrement. Bref, tous les interviwers ont donné à l'invité du fil à lacérer leur peau pour extirper leur incompétence cumulée. On s'improvise présentateur de TV ou aninateur de radio, mais on ne s'improvise pas journaliste. Les qualités d'impartialité, de justesse, de clarté, de résponsabilité et de courtoisie doivent transpirer d'un débat mettant en scène des personnes ayant des points de vue différents.

A quelque chose finalement, malheur est bon! On a appris de stas de choses: des journalistes qui demandent au DG de Fécafoot de leur "donner l'argent de taxi" à l'issue d'une conférence de presse au nom du sacro-saint usage du métier. Le journaliste ne traite-t-il pas de l'information? Le journaliste camerounais n'aspire-t-il pas à l'indépendance? Pas étonnant que les déboires avec Jean Lambert Nang avec la presse commencent lorsque cette dernière se met à penser que Jean Lambert va partager son salaire avec elle.

Alors naît l'épineux problème de la qualité des émissions de nos TV nationales. Le problème de la spécialisation des journalistes des chaînes de TV dites généralistes. Il est temps de donner de l'espace d'expression à la littérature avec des journalistes ou des chroniqueurs férus de lecture et de critique. Ansi on évitera aux auteurs de se retrouver dans des traquenards où les jounalistes les intérroge sur leur vie que sur leur oeuvre littéraire.

Pour les pubars, les média sont un traquenard permanent. Pour faire la promo d'un véhicule ou d'un lubrifiant ou même d'un service Internet, on est tous parfois obligés de solliciter les mêmes supports malgré leur caractère non-impliquant.

Desperate televiewer!!!!!

dimanche 5 juillet 2009

Un Jeune Un CD

Samedi 4 juillet au café théâtre du Mbo'a à Douala, une initiative de Olivier NK8 et de Shabba International dénommée UN JEUNE UN CD réunit des jeunes rappeurs de Douala pour un show.

A l'entrée, première belle surprise, il faut acheter un CD des rappeurs locaux coûtant entre 1000 FCFA et 2500 FCFA pour avoir accès à la salle et voir prester sur la scène près de 25 jeunes hiphoppeurs débutants.

Sur scène, on voit passer le meilleur et aussi le pire. Le pire ce sont les jeunes artistes qui n'ont pas préparé leur prestation, à tel point qu'on a l'impression qu'ils font du rap en dilletante. Le pire ce sont ces duo de rappeurs qui font plus de boucan qu'ils ne rappent. Tandis que l'un essaie de dire son texte, l'autre, le crieur, hurle sans respecter le bon tempo. Au final, on subit ce qu'il est convenu d'appeler un tintamare ahurissant. Heureusement, le public est fair play. Trop heureux de se détendre dans cette ville dénuée de tout centre de loisirs, de tout musée, de toute salle de cinéma, de tout parc d'attraction. Bref, la jeunesse des cités camerounaises est mal et elle l'exprime bien par la voix des groupes comme Angels, Nemesis, BALI ou des solo comme BEAC, Caméléon, Dog-Z ou Franky P qui ensemble nous gratifient des beat aux relents bling bling et aussi des textes très forts qui décrivent avec pertinence notre vie quotidienne.

Reste plus qu'à espérer qu'à leur retour à la maison, les jeunes écouteront les CD. Moi j'ai pu écouter "At Home Performance" de Franky P et je suis bluffé par ce talent qui accède peu à peu à la maturité musicale. les titres "Un bouquet de Fleur" et "Bull Shit" sont de véritables caresses pour les oreilles et de bonnes raisons de se trémousser chez soi.

Maintenant l'épineux problème de la promo. Avant nos rappeurs se plaignaient de ce que les ondes hertziennes radiophoniques leur étaient fermées. Il faut constater aujourd'hui que presque toutes les FM de Douala et de Yaoundé ont des émissions dédiées au hip-hop du camer. Et même que Canal 2 avec l'émission "Mboa" offre plus de visibilité aux rappeurs locaux.

Je ne peux que déplorer l'absence des vieux de la vieille comme Tony Nobody, Krotal, Big B-Zy, Koppo, Sultan O’Shimin ou Koppo dont le soutien aurait été appréciable et source de motivation supplémentaire pour nos jeunes talents.