lundi 27 décembre 2010

Médiation Marques


Les agences camerounaises ont-elles inventé le cross-client?

On connaissait déjà le cross-média qui met en scène des média qui se complètent entre eux par résonance et en plusieurs temps : début, montée en puissance et fin dans un timing précis et bien chronométré. De manière plus simple, le cross-média guide le consommateur des média de masse jusqu'à l'acte d'achat tout simplement en racontant une histoire. Les ingrédients du cross-média sont : une histoire bien ficelée, des média qui se font écho, un timing spécifique et enfin... l'interactivité. Penser le cross-média sans le numérique est pratiquement impossible, car aujourd'hui, les consommateurs-internautes veulent participer activement aux messages qui leur sont envoyés.

Exemple avec le lancement du jeu Halo 3 de Microsoft orchestré par TF1. Première étape : un jeu-concours sur Internet, relayé par le quotidien gratuit Metro, de l'affichage et du marketing de rue. « Les internautes devaient proposer une création sur l'univers du jeu. » Pour gagner quoi ? Un défi aux manettes de Halo 3 contre l'animateur Cauet... et un passage à la télévision. « Le spot de la rencontre entre Cauet et Yanji, la gagnante de vingt-deux ans, a été diffusé en prime time le 26 septembre, date de la sortie du jeu. La jeune fille a vécu une expérience étonnante », dit Sylvia Tassan-Tofola. Buzz réussi, puisque des dizaines de blogs en parlent encore. C'est donc ça, la résonance... (source : http://www.strategies.fr/etudes-tendances/dossiers/r47423/cross-media.html)

Nous n'avons pas encore d'exemples patents de campagnes cross-média au Cameroun. On aurait pu croire que le lancement de la 2e ou 3e opération Orange Angel inaugurait cette tendance, mais il n'y avait pas cette résonance tant distinctive des campagnes cross-média et puis, sur le plan interactif, c'était le désert complet. Le site orange.cm ne semble pas avoir suscité l'émergence d'autres sites web ou blogs pour faire écho de cette opération. Au final, on se retrouve face à une action banale plurimédia et multicanal.

Le cross-annonceur, excusez du barbarisme de ce concept ou terme (qui ne sera jamais à la mode?) est-il une spécificité camerounaise? Je me souviens de l'effarement de mon ami Nicolas qui remarquait que pour se repérer au Cameroun, il fallait s'appuyer sur le voisin connu ou populaire le plus proche. Comment arriver à la Résidence la Falaise sans mentionner le Cinéma le Wouri ou arriver à MTN Direction Générale sans se fendre de la formule Ancien DHL. Bref cette curieuse belle coutume a permis a nos publicitaires de s'en donner à coeur-joie. Surtout lorsqu'il s'agit de 2 ou plusieurs annonceurs gérés par la même agence.

Il n'est plus rare d'écouter dans un spot radio dédié au distributeur de Gandia que ce dernier est situé à la rue face Direction Générale d'Orange Cameroun à Douala. Qui c'est qui gère ces budgets? McCann. Pour le lancement de Orangina, Les Brasseries du Cameroun ont massivement fait de la visibilité dans tout le réseau Total. Mais qui c'est qui est caché derrière les 2 budgets? Voodoo. Bientôt Tendances Scenic vendra des lubes Tradex dans les guichets SGBC ou Ascèse proposera des Calvé dans les points de vente Tecno.

Et si le cross-annonceur n'était donc qu'une forme de médiation des marques par les agences qui n'a rien à voir avec le co-branding?

samedi 13 novembre 2010

Exit le petit enfant amoureux?


La dernière campagne (pas nouvelle du tout) Activa fait sourire.

On a juste troqué l'enfant coquin contre un adulte pour parler aux clients Activa. On ne peut déplorer que le vague qui entoure cette communication.

- 35 milliards de sinistres déjà payés. Ok, mais de quand à quand?
- On aura pu trouver un vrai modèle camerounais et le shooter tranquillement pour renforcer la crédibilité de la com. Mine de rien, le Cameroun est le seul bled africain où les agences et annonceurs se contentent des faciès ramassés dans les banques d'image. C'est terrible non? Chose impensable en Afrique de l'Ouest, de l'Est, du Nord et même chez nos amis de l'Afrique australe.

Régisseurs, Annonceurs et Agences : complices du désordre urbain!








Il y a plus de 3 semaines que la Communauté Urbaine de Douala a déposé les panneaux publicitaires 12m² et 18m² dans les environs de Bonanjo et de Bali. Cette action entre dans le cadre de la politique d'embellissement de l'espace urbain initiée par l'édile de la cité qui, comme son homologue de Yaoundé, mène avec énergie, le combat contre le désordre urbain.

Drôle n'est ce pas? Quand assis devant leur écrans de télévision soit chez eux ou soit en sirotant leurs apéros dans les snacks branchés de la ville, nos chers publicitaires, agences comme annonceurs, regardent de haut tous ces vendeurs ambulants ou même ces commerçants ou encore les moto taxi et leurs homologues ennemis chauffeurs de taxi, cibles des mesures visant à ramener un semblant d'ordre dans la ville, loin de s'imaginer que sur leur tête pend aussi la sanction. Ils doivent sourire un tout petit peu nos amis de Global Outdoor qui eux n'ont pas été touchés par cette vague de destruction des panneaux publicitaires (devenues subitement) non règlementaires. On commençait pourtant à apprécier les efforts de Media Plus et dans une certaine mesure de Spectrum, à mettre en place un réseau d'affichage réglementaire et esthétique, mais faut croire que c'était juste un réseau haut de gamme offert à ces annonceurs capables de payer quelques milliers de francs en plus.



Force est de constater que la ville de Douala est polluée d'affichage désordonné. Les grands carrefours sont saturés au mépris de l'esthétique urbaine que doit justement impulser la communauté urbaine. Passez par l'École Publique Deïdo, le Rond Point 4e, Le Marché aux Fleurs, Ndokotti, Maetur Bonamoussadi, Saint Michel, etc. Vous verrez par vous même que la publicité en ajoute à la cacophonie urbaine ambiante. Je ne parle même pas de nos banderoles qui est devenu l'apanage de toutes sortes de communications publicitaires commanditée par les annonceurs, les agences, les associations et même les privés qui non contents d'écumer les pages nécrologiques et d'anniversaires des radio et TV locales, s'invitent à la grande messe façon banderoles. Que dire donc de l'affichage sauvage qui quitte ses bastions pour squatter éhontément les panneaux d'affichage dûment payés par les annonceurs et mal protégés par les régisseurs.

Parlons-en un peu de nos régisseurs. Oui, c'est quoi un régisseur façon camerounaise? Un mec qui implante un parc d'affichage sous la bénédiction des communautés urbaines ou rurales et le vend aux annonceurs ? Rien que ça? Pas étonnant donc que tout le monde puisse se lancer sur ce créneau juteux. C'est connu, les agences suent à créer des campagnes, les planneur média suent à trouver la bonne combinaison des média pour faire vivre une campagne en fonction des objectifs et des moyens alloués, les imprimeurs et les régisseurs (pour ne parler que de l'affichage) palpent les sous. Média Plus semblait avoir apporté quelque chose de plus à travers ses panneaux Présence Plus mais vu comment c'est utilisé par les annonceurs et agences, c'est un panneau de plus. Quand allons-nous comprendre que chaque support imprimé a sa spécificité. Pourquoi dire la même chose pareillement sur le 18m², le 12m² et le Présence Plus?

Quand chacun saura enfin ce qu'il a à faire, les choses iront certainement mieux. Pour l'instant, il semble que seule la Communauté Urbaine de Douala semble savoir ce qu'elle a à faire.

samedi 23 octobre 2010

Histoires de désamours.

Il était une fois, une grande grande surface chic qui voulait aussi faire grand public ou du moins être perçue grand public. Son offre de produit se traduit en ameublement, déco d'intérieur, sport, bricolage, cuisine, cosmétiques et autres. Et pour donner un coup de neuf à sa communication, elle s'adressa à une agence qui lui imagina une série de campagnes bi-média (affichage et TV) sans oublier le branding de véhicules de livraisons. La magie opéra. L'action conjointe de la TV diffusée entre autres sur Canal 2 et de l'affichage dans les grands carrefours de Douala dopa la fréquentation de la grande surface et certainement les ventes. Avant cela, la grande surface proposait également des SMS promotionnels aux abonnés Orange qui avaient la possibilité de bénéficier de 10 à 20% de réduction sur les achats effectués.

Et puis, il y eu le cas Alex Siewe. Ce client avait fait l'acquisition d'un salon en cuir dont la valeur se chiffre en millions et qui malheureusement s'est détérioré à la vitesse de la lumière laissant ainsi penser que le salon n'était pas si-cuir que cela. Il faut noter que la grande surface proposait aux entreprises, une plateforme permettant à leurs employés de s'équiper avec un paiement échelonné. Malgré les réclamations et relances de M. Siewe, la grande surface s'obstinait à ne pas considérer qu'elle avait le devoir de remplacer l'acquisition défectueuse. Alors ce dernier se lança dans une campagne de dénonciation / sensibilisation sur Internet. Envoie d'emails groupés, posts sur facebook et les réactions aidant, la grande surface finit par céder. Le client ayant gain de cause annonce tout de même sur les mêmes supports Internet que la grande surface et lui ont trouvé un arrangement à l'amiable.

Tout conte de fée qui se ressemble a un happy-end.

Dans la vraie vie, la réalité est toute autre et désormais, les champions de la grande distribution ou même les industriels et fabricants de produits de grande consommation ou les opérateurs de services devront comprendre que les cibles de consommateurs disposent, au-delà des associations de consommateur (quasi-inexistantes chez nous), des tribunes d'expressions relayées par toute la communauté internaute. On se rappelle encore le tolé qu'a provoqué la dénonciation du service MTN Zik par le site d'information Kaï-Walaï. A tel point que la Direction Générale a réagi par un communiqué de presse.



Pour en revenir à notre histoire de grande surface dénommée Orca, on s'étonne aujourd'hui qu'elle affiche des nouveautés dans un style totalement à l'opposée de ce qu'elle a présenté lors de ses campagnes précédentes signées Voodoo. Peut-on raisonnablement penser que les campagnes Les Galéries Peyrissac ont semé les germes d'un désamour profond entre Voodoo et Orca?

Toujours est-il qu'Orca joue dangereusement avec son image au point de l'écorner à souhait. tenez, une mise en page (c'est le cas de le dire, car il ne s'agit pas de créa) faite n'importe comment avec des clichés d'une platitude déconcertante. Pour faire bonne mesure, Média Graphic (agence? régie? imprimerie?) va même (avec la complicité distraite de l'annonceur?) jusqu'à changer la signature. On passe alors de l'Univers de choix à l'Univers du choix. Grande révolution en somme.

lundi 18 octobre 2010

Meilleure Promo de l'Année?


Elle avait commencé par un teaser fleuve devenue la marque de fabrique de la maison Camtel. 4 semaines et puis la révélation est tombée comme une super bonne nouvelle il y a 10 jours : appels et Internet illimités à 29 900 FCFA/mois.

Loin d'encenser la créa, il faut tout de même louer l'offre en elle-même. Et de reconnaitre que malgré ses défauts et déchets en matière de communication autour de ses offres, Camtel reste un acteur majeur dans le secteur des télécoms, mieux encore dans la démocratisation des offres. On lui doit la baisse considérable des prix des appels nationaux et vers l'extérieur avec Easy et Easy Call à travers la plateforme Cityphone, on lui doit également l'accès facile à Internet grâce au CDMA toujours supporté par Cityphone et voilà qu'on monte d'un cran avec l'offre double appel + Internet illimités. Une offre claire et précise. Une offre sans fioriture qui n'a pas besoin d'astérisque pour indiquer au consommateur, les conditions d'utilisation. Une offre à laquelle s'assimilent tous les abonnés Camtel ou non.

On a envie de dire, ça c'est de la promo. Car elle remplit les objectifs que l'on attend d'une promo (1) augmenter les ventes (2) recruter de nouveaux consommateurs par l'essai du produit (3) récompenser les consommateurs actuels en les fidélisant à la marque/produit.

Exit les promesses fallacieuses de gains douteux, exit les gains qui n'en mènent pas large, exit les path-to-reward longs, lassants et décourageant, avec les fiches à remplir pour vivre dans l'espoir d'un tirage au sort favorable. Une vrai promo se recentre sur le produit/service offert. Une vrai promo met en lumière le produit et agit comme un agrégateur d'intérêt vis-à-vis de ce produit/service, le fait acheter pour ce qu'il est. Une vrai promo renforce la crédibilité de la marque et rien d'autres. Une vrai promo offre au consommateur ce que ce dernier est en droit d'attendre du produit ou du service et pas que des terrains, des voitures, des gadgets ni même des ordinateurs ou appareils photos à la mode.

Bravo Camtel. Loin d'être originale, l'offre a le mérite de susciter toute l'attention et l'intérêt du public. Les jaunes et les oranges n'ont qu'à bien se tenir malgré les millions d'abonnés qu'ils affichent. Camtel, pourrait frapper encore plus fort avec une offre triple-pay! Innovate!!!

Elections Cameroon


Au moment où le Président de la République signe un décret constatant la mise en place de Elecam (rendu public le vendredi 15 octobre 2010 à travers les ondes de CRTV radio) après que le SDF a saisi la Chambre Administrative de la Haute Cour le 7 octobre dernier pour dénoncer l'appel à s'inscrire sur les listes électorales par Elecam (Elections Cameroon) lancée en juin dernier. En effet, cette structure autonome et indépendante chargée d'organiser et de contrôler les élections créée par la loi N° 2006/O11 du 29 décembre 2006 devait être constatée par décret présidentiel.

Depuis juin 2010, Elecam multiplie réunions et interventions sur les ondes radio et TV pour appeler les citoyens à s'inscrire sur les listes électorales. Il y a 15 jours, un nouveau pas a été franchi avec l'affichage. L'affiche est tout simplement indescriptible, c'est le niveau zéro de la création car nous avons vu pire avec la campagne de sensibilisation au tabagisme qui obligeait les fabricants à consacrer 50% de l'emballage à des messages de prévention.

A savoir si le décret présidentiel annule les actions antérieures de Elecam, nul ne le sait. Mais si ce décret peut tout au moins permettre de désafficher cette insulte grave aux métiers de la communication et de la publicité, on en serait soulagés. Comment imaginer que des Camerounais assimileront plus de 3 paragraphes de textes en 5 secondes ou même moins. Faut-il donc s'arrêter aux abords de nos axes routiers et risquer de se faire percuter par des automobilistes parce qu'on veut lire tout le hiatus incompréhensible de Elections Cameroon? Car il ne s'agit pas là d'un 4x3m, mais d'un flyer de 12m² tout aussi inefficace!

Grand Prix Cycliste International, et de 10!











Quand allons-nous mutualiser les communications des évènements sportifs devenus des rendez-vous annuels qui animent notre paysage? Pourquoi toujours faire bande à part alors qu'on œuvre pour la même cause? Les régisseurs d'évènement dans ce pays c'est pour quand?

Rendue à sa 10e édition, la communication autour du Grand Prix Cycliste International Chantal Biya peine à s'inscrire dans une logique professionnelle. Les sponsors officiels se contentent d'illustrer leur implication financière et/ou logistique à travers de l'affichage. Et encore si cet affichage était brillamment pensé, on ferait un grand pas. A côté de l'affichage du PMUC resté fidèle à ses codes couleurs et graphiques mais surtout épuré et festif, Camtel nous sert un grand fouillis somme toute bordélique trainant avec elle la flopée de sponsors de second ordre figurant piteusement en bas de l'affiche. Pire encore, on nous flanque le visuel de la première dame comme si le fait que la compétition porte son nom ne suffisait déjà pas assez. Nous ne sommes pas loin des communications des républiques bananières où l'image des personnalités du monde politiques sont utilisés à profusion. Dans le cas qui nous intéresse, l'utilisation de l'image des personnalités importantes, de par leur proximité avec le pouvoir, doit obéir à des codes très pointus, surtout lorsqu'ils entrent dans le champ de la publicité. Au Cameroun, la réputation et la popularité de la première dame n'est plus à refaire, alors pourquoi utiliser son image?!

Sans prêcher en faveur de l'affichage du PMUC, il est grand temps que nos compétitions sportives ou tout autre évènement de grande ampleur ait des régisseurs capables de réunir tous les sponsors autour d'une communication profitable à chacun. Une seule création comme c'est le cas du Salon de l'Auto à Paris (2 - 17 octobre), des relais de communication au-delà de l'affichage. Ici, l'affichage semble être le support de visibilité ultime. Normal, c'est le support où il est permis de faire n'importe quoi, au mépris du public. Comment expliquer qu'il n'y ait pas de retransmission TV sinon les comptes rendus dans les journaux TV qui sont répétés dans les émissions sportives.

Alors, chers sponsors, vos logos sur des affiches... C'est un peu léger vous ne trouvez pas?!

jeudi 23 septembre 2010

Promos bières... Y a du bon mais bon....


Seul regret, le support de base reste l'affichette point de vente dans nos bars.

Alors c'est super officiel. Le lieu de consommation de bière par excellence c'est donc nos bars et snacks. Véritables espaces de beuverie amicale qu'il faut fréquenter pour ne pas rater la bonne occasion de gagner une bouteille gratuite.

A noter quand même quelques variations au niveau de l'offre de gratuité embouteillée.

Beaufort célèbre 58 ans d'excellence en offrant une bouteille gratuite (à chaque achat de produit?) et seulement à ses consommateurs de Douala. Hum... ça sent le déstockage massif à plein nez... Créativement, on est agréablement surpris même si on se demande ce que ça apporte de rappeler l'année de naissance de ce breuvage dans notre contexte. Ah oui!! Pour y ajouter une dose d'authenticité, où ai-je la tête?!! Et ce logo obligatoire qui se niche au bas de l'affiche à droite? A quoi sert-il si on ne le voit pas.


Heureusement Pilsner sauve la mise. Pas besoin d'un rappel logo inutile quand on veut driver toute l'attention sur l'offre promo produit. Donc, en plus de la bouteille gratuite, la marque nous offre des casquettes. Pour quoi faire? Se couvrir la crinière par ces temps pluvieux? Franchement, je ne vois pas le rapport entre l'accroche et les lots proposés. C'est pas comme si nous étions en pleine Coupe du Monde 2010. C'est bien connu, le Camerounais aime gagner tout et n'importe quoi. Une façon très spéciale de s'approprier le concept de Value-for-Money!




Le meilleur pour la fin.


Smirnoff Ice. Elle a un ADN tellement empathique qu'on regrette presque cette promo inutile pour l'image de la marque. Je répète.... Hum... ça sent le déstockage à plein nez! Il aurait fallu prendre le contrepied de cette météo pluvieuse où le mercure baisse jusqu'à 9° pour montrer le mérite d'une Smirnoff Ice par ce froid tropical dont ont horreur les célibataires-cibles de la marque. On nous promet le dernier cri de l'ordinateur portable + camescope HD plus des milliers de bouteilles gratuites en signe et en 6-pack. Sérieusement, cette marque n'a pas besoin de promo autre que des promo collectors avec des bouteilles designées (design) spécialement pour l'occasion. Quand nos brasseurs apprendront qu'il est temps d'encourager le home consumption en proposant les 6-Pack (je l'avoue Malta Guinness s'y est essayé en 2004 et ça a bien marché pourtant) plutôt que de nous vendre les bouteilles en single dans les grandes surfaces, on arrivera à proposer de vraies offres centrées sur l'ADN de chaque marque plutôt que de les enfermer dans le ghetto-bar. Créativement, l'ADN de la marque s'exprime à fond la caisse. Les lots incrustés dans le bloc de glace. Une bouteille super stylisée qui donne envie de la prendre!

We are the world...

Mauvais goût!

Il faut donc le reconnaitre ! Pas de bon sens... Beaucoup de faute de goût et puis quoi encore. Ce matin sur les ondes de Voltage 2, à 10h27, je suis à bord d'un taxi lorsque j'entends la mélodie WE ARE THE WORLD détournée au profit de Canal 2 International.

Ma surprise totale s'est muée en une envie irrépressible de vomir. Comme ça, mine de rien, Canal 2 International serait devenue une cause humanitaire? Une cause à défendre pour le bien être des peuples en souffrance?

Refrain : C'est Canal 2, la chaine leader
C'est la télé qu'il fallait au pays pour nous soulager
Elle nous divertit, nous informe et nous cultive

Ah oui... Rien que ça? Et puis quoi encore? Alors on détourne une chanson humanitaire pour s'auto-glorifier éhontément à la face de tous les Camerounais. C'est vrai donc en fin de compte, les Camerounais ne connaissent pas la honte, les Camerounais sont les chantres du ridicule et on s'étonne d'être la risée ou même de provoquer la méfiance de nos voisins.

WE ARE THE WORLD restera toujours cette chanson humanitaire enregistrée en 1985 par le l'exceptionnel groupe baptisé USA FOR AFRICA (United Support of Artists for Africa) , dédiée à la collecte des fonds pour lutter contre la famine en Éthiopie. Le single a raflé toutes les récompenses musicales de l'époque et s'est vendu à plus de 20 millions d'exemplaires et permis de récolter quelques 65 millions de dollars US.

Le 1er février 2010, 25 ans après l'édition originale, dans le même studio d'enregistrement, 80 artistes unissent leurs voix pour le titre WE ARE THE WORLD 25 FOR HAITI afin de récolter des fonds pour venir en aide aux sinistrés du 12 janvier 2010.

Alors Canal 2 International. Quelle cause défendez-vous? Le choléra? La corruption? Ou tout simplement la peur du lendemain quand les Camerounais seront lassés de votre chaine TV!!!

mercredi 22 septembre 2010

Marre des visuels qui veulent rien dire...


Quand sortirons nous nos créations imprimées du triptyque Accroche - Visuel - Bloc Marque/Signature? A croire que nous sommes obligés en fin de compte.

Une photo vaut mille mots, ça on le sait bien! Mais alors que fait t-on des photos qui n'ont aucun sens? On les met quand même en espérant qu'ils vont renforcer le visuel? Contrairement au débat sur l'antériorité entre l'œuf et la poule, la publicité moderne reconnaît la force évocatrice et la valeur des mots biens agencés. Le visuel constitue souvent la petite touche de fantaisie qui rend tout l'ensemble agréable.

Où sont passés nos rédacteurs en agence? Où sont passées ces bonnes vieilles formules subtiles, parfois choc qui parlent d'elles-même? Pourquoi toujours nous encombrer du visuel niais du bon acteur toujours souriant le téléphone scotché sur l'oreille? Y a en tout simplement marre!!!!

Bad Photoshop



Je ne suis pas un expert en logiciel d'infographie mais ça saute au yeux!

La dernière campagne Unilever dédiée à Signal Calcium Double ressemble à un hommage à la taxidermie. Ce traitement de l'image que j'ai déjà vu à plusieurs reprises dans Comnews à chaque fois qu'on illustrait M. Hubert Fondop que je retrouve dans la création de Signal est pour moi une insulte à l'annonceur qui, c'est bien fait pour sa gueule, a quand même validé cette "chose" avec une touche de fantaisie (des dents en guise de boucles d'oreille) - et le collier de têtes de morts c'est pour quand? Pour la prochaine campagne contre les branchements frauduleux AES-Sonel?

Signal Calcium Double, c'est le produit bucco-dentaire avec des effets sur la peau. Ah oui, on a une peau matte sinon momifiée donc.

Amateurs de photoshop en agence, le réalisme en matière de produits de consommation de masse, reste une très bonne option. Passe encore pour des dents plus blanches que blanches mais cette peau n'est signe de vitalité... Du tout! Donnez à l'Oréal ce qui appartient à Bettencourt.

Carrefours!





On a très longtemps décrié l'absence des panneaux de signalisation dans nos grands carrefours mais en même temps, les panneaux publicitaires de tous formats les ont envahit allègrement avec la bénédiction des autorités.

Prenons par exemple le cas de notre Rond Point 4e : 3 (trois) supersigns appartenant à Global Outdoor, 9 (neuf) 18m² et 16 (seize) 12m² que se partagent goulument Media Plus, Agence Public, Mediacom, Spectrum et j'en passe.

Loin d'ouvrir le débat sur l'impact réel d'un tel foisonnement de supports sur un même lieu par crainte de m'entendre répondre que Le Times Square à New-York fait pareil, c'est le côté esthétique de ces supports qui pose un réel problème. L'affichage doit faire corps avec l'aménagement urbain et non le dénaturer. Le cas du Rond Point 4e n'est pas le seul. On pourrait évoquer les tristes cas de l'École Publique Deïdo, du Carrefour Ndokoti, de la Pénétrante Rond Point Deïdo - Bonabéri où chaque régisseur (agréé, c'est le cas absolu de le souligner) dispose de son espace public comme il l'entend au mépris de la loi de l'harmonie. Pourquoi certains panneaux sont plus hauts que d'autres? Pourquoi certains panneaux froissés voire cassés par l'effet des intempéries ne sont pas remplacées? Pourquoi ne pas imaginer de nouveaux matériaux conformes à notre météo comme cela se fait ailleurs (panneaux flexibles, etc.)? Pourquoi des individus affichent leurs affichettes sur des supports déjà payés par des annonceurs?

Revenons à notre carrefour qui la nuit est obscure et deviens le nid des brigands de tous poils qui peuplent notre belle cité. Même les supersign Global Outdoor ne sont plus éclairés la nuit. des brigands, auraient, semble-t-il, déterrés les câbles d'alimentation électrique. Pfffff!!!

mercredi 15 septembre 2010

Le brand content au secours de la culture?

Au commencement était le verbe et le verbe s'est mué en chanson avec l'aide des instruments de musiques.

Au milieu était également la Socinada et le Fodic qui tant bien que mal finançaient respectivement la musique et le cinéma camerounais.

Comme toute belle aventure avec ses hauts et ses bas, il y a un déclin qui mue en extinction complète si rien n'est fait.

Aujourd'hui, il relèverait de l'hérésie que de parler du cinéma camerounais. Au moment où on célèbre le cinquantenaire de ce cher et beau Cameroun, nos 50 ans de cinéma n'ont que 5 films (Tam tam à Paris de Sita Bella - années 60 et 70, Muna Moto de Dikongue Pipa - années 70 et 80, Les Coopérants de Arthur Si Bita - années 80 et 90, Quartier Mozart de Jean Pierre Bekolo - années 90 et 2000 et enfin Confidence de Cyrille Masso - années 2000 et 2010) pour témoigner de notre long parcours culturel (stérile?). Côté musique, les beaux jours où le makossa trônait sur le continent dans les années 80 sont révolues... Place aux sons et songs from West Africa avec en tête la déferlante découpé-calé-décalé-coupé de toutes sortes avec les atalaku/salamalecs qui vont avec. Depuis le boom lancé par les Magic System, il n'y a pas que la place parisienne qui est conquise. Quand les vibes d'origine africaine sont mixés par les DJ de la trempe de Bob Sinclar, les songs de Youssou N'dour restent relégués dans le rayon World Music. Nos amis Ivoiriens sont talonnés (ou, selon les zones d'influence, devancés ) par nos Naija friends du style Jay Martins.

Comment nos artistes chanteurs musiciens ont pris le train de la survie qui se mue bon an mal an en succès populaire? Au début des années 90, un phénomène inauguré par Koffi Olomidé va bouleverser les mélomanes d'Afrique Centrale et même du monde : la citation des noms. Il se raconte que la citation des noms dans les chansons qui plus tard allaient devenir des hits (justement parce que les noms sont cités : toute personne dont le nom était cité se devait d'acheter sa cassette audio, son disque vynil et aussi le CD audio qui faisait ses premiers pas sur nos marchés). On achetait le support pour écouter son nom ou pour écouter les noms des personnes qui nous étaient familiers. Et puis un jour, Petit Pays utilisa le filon et force est de reconnaitre aujourd'hui que cet artiste a su maintenir intacte sa popularité jusqu'à devenir le chouchou des annonceurs les plus puissants du triangle national s'il ne faut citer que PMUC et les Brasseries du Cameroun. Aujourd'hui encore, les noms des people de la politique, de l'administration, du divertissement, des affaires et du sport incrustent à foison les compositions musicales makossa, bikutsi, assiko, bendskin et j'en passe. Petit Pays a poussé la "créativité" plus loin en faisant danser les mélomanes rien qu'avec R-O-B-O-C-O-P!!!

Bien avant que la planète des communicants et marketeurs de tous bord s'extasient aujourd'hui sur le brand content ou contenu de marque, le Guide Michelin était à fond sur le créneau. Bien avant que l'Afrique ne prenne le relais de la déferlante brand content, nos chanteurs étaient sur ce créneau somme toute engageante et qui suscitait des réactions qui sont du domaine de la parole. A contrario du spot radio, du 4x3m et ses avatars ou du film TV unidirectionnel focalisé sur le discours de la marque, nos chansons people ne servaient pas qu'à nous trémousser mais à nous faire parler, nous extasier, nous interroger.

Demain, nos productions musicales audio et vidéo intégreront les marques de tous les jours dans leur conception. La marque gagnera un nouveau terrain d'expression qui relève soit de la culture ou du divertissement. La marque sera plus utile au niveau de sa perception que mercantiliste.

Ainsi, Alphonse Béni qui s'enfonce et enfonce le soi-disant cinéma camerounais dans les méandres de l'oubli ne sera plus seul. Une marque pourrait favorablement influencer la qualité de ses films. Attention, il ne s'agit pas pour la marque de s'incruster au point de détruire tout élan créatif, mais de jouer la carte de la subtilité pour ne pas pas agresser l'audience. Ainsi, nos artistes producteurs de vidéo clip ne nous serviront plus des rebuts de plan fixe, fond animé et autres montages dégueulasses. Ainsi au lieu d'embêter les annonceurs pour les sponsoring à n'en plus finir, les producteurs et autres prometteurs de contenu éditoriaux pourront solliciter une partie des budgets marketing et les consacrer dans un processus de création qui a l'unique avantage de vivre dans le temps car toute œuvre créative n'est jamais perdu. Les marques sont plus que jamais dans une logique atemporelle que les artistes et producteurs peuvent leur fournir...

mardi 10 août 2010

Orange by McCann


La nouvelle est bien officielle depuis la fin du 1er semestre 2010.

Aujourd'hui, le fait mérite toute notre attention.

La première campagne Orange signée McCann : Orange Fidélité avec à la clé 300 bourses scolaires de 100 000F chacun!

lundi 9 août 2010

Des choses différentes qui se ressemblent!



Un ami DA me fait remarquer que 3 productions de Voodoo se ressemblent tellement qu'on est porté à penser qu'il y a un dossier sur lequel on s'est le moins trituré les méninges.
Jugez-en vous mêmes!

1. Malt Up
La posture des joueurs qui ressemble étrangement à la posture de

2. Orange Foot Vacances
Dont on retrouve la posture dans

3. Vivez Foot, Vibrez Lions de Orange


De quoi penser à Euro BETC qui a pondu 2 signatures différentes à 2 annonceurs différent qui se ressemblent étrangement.

Air France
Faire du ciel le meilleur endroit de la terre

Lacoste
Ouf, un peu d'air sur terre

Cadeau à nos animateurs 3D

Je suis étonné de découvrir la pléthore d'animateurs 3D nichés à Douala et Yaoundé. Bien qu'il me soit difficile de bailler d'admiration devant leurs œuvres diffusées à la TV, je dois admettre que leurs créations personnelles valent le coup d'œil. Oui, ils ont leur façon propre d'appréhender la réalité.

Kanye West est de retour avec Power, un chef d'oeuvre tout à la fois Technologique, Artistique, Conceptuel voire Spirituel. Power ou le canevas d'un futur masterpiece qu'on a hâte de découvrir dès septembre, l'album "Good Ass Job''.

Power est d'abord un bijou Technologique/Artistique, il est issu d'une rencontre avec l'artiste - réalisateur Marco Brambilla (son exposition révolutionnaire "Civilization" au Standard Hotel de New-York constitue de fait la genèse de Power)

Et quand 2 fous créatifs se rencontrent , on obtient ce qu'ils appellent un 'Movie Painting', soit une version animée d'un tableau de maître, hallucinant! Mais encore plus fort que l'exploit technologique, c'est la force conceptuelle, le message envoyé qui interpelle, "POWER" est la représentation d'une bataille, d'un monde dans le chaos, d'une pré-Apocalypse où Archanges et Démons se livrent une guerre sans merci, une guerre dont "l'Elu" Kanye West ne se relèvera pas (Cf. La tête décapitée de la pochette d'album).

Kanye-west-power-art-cover

"POWER" est un tableau instantané, seconde/seconde en Slow motion, qui met en scène la Fin des temps, dans un monde entre guerres et sexe, un monde d'excès, où Sodome et Gomorrhe n'est pas très loin. Avec "POWER", l'artiste Kanye West met en scène la chute de la star, de son personnage public, il montre sa fragilité, nous sommes témoins de l'histoire, du moment fatidique où il va basculer du côté obscur.."POWER" est enfin, l'acte de foi de Kanye West : sacrifié sur l'autel de la bonne conscience judéo-chrétienne, il renaît de ses cendres à travers une esthétique de dieu païen, il devient un affranchi, un homme totalement libre! Serait ce là le prix à payer ? Une damnation éternelle pour pouvoir continuer à laisser libre cours à son génie? (le Dark Knight n'est pas très loin en tout cas!)

Source :

http://www.darkplanneur.com/2010/08/kanye-west-r%C3%A9invente-le-clip-video-avec-power.html


mercredi 4 août 2010

Le sinistre bal des philantropes



Qui veut gagner des millions ?

Je ne sais pas si tous les Camerounais connaissent la fameuse émission de Foucault sur TF1 mais l'actualité publicitaire de la saison 2009 - 2010 laisse à penser que trop de Camerounais veulent gagner des millions. Des tonnes d'opérateurs de jeux sont sur le coup, quitte à rester sur le carreau.

A peine la banqueroute totale de YouWin Lottery est-elle annoncée depuis quelques mois que Mobygames nous présente ses Farotteur, Dépanneur et autre Pichichi avec des centaines de voitures à la clé. On se croirait au Nigéria avec ses 120 millions d'habitants où Glo propose des promos avec 500 voitures à gagner.... Entretemps, on a vu naitre Premier Games qui a fait son lit sur la Coupe du Monde 2010 en incitant les aficionados à parier. Je suis prêt à parier un franc qu'ils sont encore là parce que le RDV Sud Africain a déjoué tous les pronostics, n'en déplaise à Paul le Poulpe.

Voila, qu'à peine on a eu le temps de nous frotter aux cartes de fortunes de Mobygames que Le Lotto s'impose à nos yeux et nous promet la richesse immédiate : jusqu'à 20 millions de FCFA. Cette multiplication d'opérateurs de jeux vise-t-elle à briser le signe indien qui auréole les jeux dans ce pays ?

Juste après l'arrivée du PMUC (un vrai survivant dans la tourmente?), on a vu une pléthore de bonimenteurs promettant de faire des Camerounais, des millionnaires débonnaires. Y a eu Le Loto (version 1) qui est arrivé avec une campagne de teasing mémorable "N'oubliez pas de dire à Paul", bien avant ça, y a eu les paris sportifs surfant sur la vague de notre obscur championnat de foot D1 : Sport Maloko (qui s'imprimait bien dans nos cerveaux à coup d'achat d'espace dans la grand messe télévisée du dimanche à la CRTV - notre Tam-Tam Week-End national) et Foot Pools qui sont morts de leur belle mort.

Après le C(r)ash TV, Mobygames, Premier Games et la toute nouvelle SAJE sont en sursis. Eh oui, nos soi-disant philanthropes sont pris à leur propre jeu de mensonge, ils font grise mine et mentent davantage en nous faisans miroiter l'appât du gain facile. Le jeu c'est avant tout un état d'esprit. On ne joue pas pour gagner. On joue pour le plaisir! Le gain, c'est histoire de bonus que l'on accueille avec d'autant plus de plaisir qu'on ne joue pas pour gagner. Nos philanthropes en ont après nos billets de 500F. En 2010, 500F c'est une pépite d'or!

Je discutais avec une jeune étudiante en marketing international (excusez du peu!) qui fustigeait les campagnes publicitaires au Cameroun. Elle les trouvent bien trop explicites. Elle estime que nos campagnes manquent d'un peu du recul dont nos cibles ont besoin pour appréhender nos messages de manière détendue. Nos campagnes agressent les consommateurs. Elle s'étonne de notre langage très familier et s'indigne de nos slogans peu accrocheurs. Elle est étudiante chez Infohouse à Fez au Maroc, elle s'appelle Edna Estelle.

vendredi 30 juillet 2010

Qui pompe qui?




Lu dans le Comnews de mai 2010 en page 17 : "l'agence Voodoo se reconnait dans trois campagnes affichées depuis le début de l'année.

Ci-dessus 2 des 3 campagnes incriminées et signées respectivement par Tendances Scenic et McCann. A mon humble avis, ce sont les 2 seules campagnes où le téléscopage créatif(?) est évident. Je ne trouve aucune ressemblance entre la campagne Booster Vodka Pamplemousse de la SABC et la campagne Cartes SGBC Nouvelle Génération de la SGBC. Les postures des modèles sont tout à fait différentes, le look est différent d'une affiche à une autre, le ton est différent.

Par contre, il est évident que les sorciers de la pub aient savamment inspirés les Scénic dans leur campagne Crédit Spécial Coupe du Monde. Pour la campagne baisse de prix, je me hâte de citer Comnews : "où l'on a le même annonceur, les mêmes produits, le même objectif à atteidre, deux agences mais, le même visuel affiché. L'agence a tellement fait dans la baisse de régime sur le plan créatif, "du genre zéro effort", qu'elle a repris le même acteur, le même ton, qu'à la fin il n'y a que la signature de l'agence qui change".

jeudi 29 juillet 2010

Wake Up late...





Il y a quelques jours, on pouvait lire sur les bandes synthé de toutes les chaines hertziennes du Cameroun que Malt'Up est désormais disponible dans tous les débits de boissons du pays hormis le Grand Nord.

Non mais, après un teasing de 3 semaines suivi d'une révélation vieille de deux mois pratiquement avec des stars du foot et de la musique déclinés en affichage routier, affichage point de vente et TV, c'est que maintenant qu'on peut goûter le breuvage tant attendu ?

Faudra pas s'étonner que l'annonceur tire sur son agence qui a déjà fait son travail. A y regarder de près, il semble donc que le produit n'était pas encore sur les chaines de fabrication des SABC mais qu'il fallait à tout prix profiter de l'actualité du mondial sudafricain pour lancer une campagne choc avec les Lions Domptés du Cameroun. Heureusement donc, qu'il y avait un plan B : Petit Pays. Autant le print est intéressant du point de vue créatif, on a du mal à oublier le ratage du film TV qui n'entrera pas dans les annales de la mémoire collective comme un succès : mauvais jeu des acteurs, qualité de l'image moyen (ne me parlez pas d'effet visuel ou quoi que ce soit), jeu d'acteur très approximatif (ah oui, Eto'o et compagnie ont beau exceller sur les gazons synthétique mais ce ne sont pas des performers. Et Petit Pays qui est un performer habitué des podiums a montré là qu'il ne sera jamais l'acteur qu'il ne cherche pas à être), faux rythme sonore, son minable, bref tout y est pour faire de la diffusion de ce spot TV un moment pénible.

A supposer que le produit ait été prêt (ce qui semble plausible) avant le lancement de la campagne, SABC aurait-il jugé bon de laisser passer un peu de temps (le temps guérit les blessures) pour que les Camerounais oublient la fâcheuse débâcle des Lions Domptables le produit étant associé à l'image tondue de nos nuLions (3 matches comme les 3 parfums de Malt'Up - Pêche, Dark et Pomme - et 3 défaites comme le présentiment d'un échec commercial) ?

Espérons que Malt'Up n'aura pas besoin d'un booster pour Doppel' ses ventes. Le concurrent aux habits noir doit sourire en ce moment vu qu'il est habitué à gérer des énormes problèmes de distribution.

Cinquante ans de pfffff


Franchement, la dernière création de ce genre remonte à une campagne fumeuse de sensibilisation anti tabac.

Pour le cinquantenaire, on nous sert ça... Pour quelles fins?

Le logo, puisqu'il est l'œuvre d'un jeune qui a été primé sur concours, on dit Amen. Mais alors cette mise en page (parce que ce n'est pas de la création ça) est tout simplement insultant.

No more coment.... Une image vaut mille maux!!!

mercredi 28 juillet 2010

Surenchère Tecno(logique)






Vous avez déjà tenu un téléphone Tecno en main ?

Si vous êtes exigeant, vous vous direz juste que c'est un joli téléphone multimédia au design intéressant et sans plus. On peut juste comprendre que la marque Sino-coréenne veuille mettre à la portée du grand nombre et surtout des petits budgets un bijou technologique multimédia, le tout saupoudré d'une belle communication avec des axes créatifs tout ce qu'il y a de très créatif.

A voir de si belles affiches, on se demanderait si la gamme Tecno n'est pas survendue. Honnêtement, c'est une belle création pour l'iPhone 4. Eh oui, l'innovation pourrait aussi, de temps en temps, passer par l'Afrique (si tant est vrai que c'est une œuvre originale ?), s'agissant des grandes marques. Parce que réellement, c'est avec l'intituivité interactive de l'iPhone qu'on peut se targuer d'avoir une relation sensorielle avec son téléphone.

Tecno, comme la plupart des marques clones venues d'Asie, a tous les défauts d'ergonomie et de prise en main : luminosité trop forte (avec des effets lumineux pas toujours utiles), son trop fort, résolution de l'image pas adéquat, navigation dans les menus trop compliqué, traductions à vous faire douter de vos connaissances, bref avec Tecno, c'est pas nos sens qui parlent, c'est beaucoup plus nos méninges qui pètent et nos sens qui vont en vrille.

Nous sommes habitués aux situations rough. Tecno nous berce dans une sorte d'illusion high-tech qui n'est que high-headache. Et c'est en cela que la campagne "Répondez à l'appel de vos sens" est par trop exagérée... Tous les ingrédients pour attirer vers la marque y sont... mais que se passe-t-il après?

Et de deux...



On se félicitait presque de l'arrivée de Havas au Cameroun.

On se souvient même que notre canard mensuel bien aimé Comnews avait annoncé l'arrivée de ce géant de la communication sur la place européenne sous le giron du très célèbre Groupe Bolloré qui a des intérêts bien installés en Afrique.

On croyait alors que toutes les entreprises d'obédience bleu blanc rouge tomberaient dans le panier Havas Média... Remarquez, si ça se trouve, c'est bien le cas... Wait and see...

Mais au fait, n'est pas une agence média avant tout? Celle qui clame d'apporter un nouvel éclairage sur vos campagnes ? Espérons que le cocktail donné à Douala par Mister le Directeur de Havas Média International, Jorge Irizar aura permis de recadrer les choses. Entre petits fours et flutes de champagne... Havas Media peut apporter bien plus aux annonceurs que la pige et le soi-disant monotoring qu'offrent nos afficheurs de la place (c'est pas leur faute, ils manquent d'outils qu'Havas semble avoir). Alors montrez-nous l'efficacité de ces outils plutôt que de vous enfoncer dans des campagnes qui ne sont ni basiques ni créatives....

Alors pourquoi signe-t-elle des campagnes pour le compte de Total et pour Cami ? C'est comme si demain Média Plus, Opti Média, Agence Public et autres MédiaCom se permettraient de signer des campagnes. De toutes les façons Afric'Echos le fait pour le compte de Camtel, pourquoi pas nos Havasiens... Mais on sait ce que valent les campagnes Camtel depuis que Océan Ogilvy ou Unknown.ad ne s'occupent plus de leur portefeuille...

lundi 26 juillet 2010

Flous promotionnels en série...





Nous sommes tellement bombardés de pseudo promo de toutes sortes avec des promesses de gains faramineux et baisses de prix exceptionnelles que nous oublions même le réel sens du mot promotion qui vient de promouvoir.

Chez nous, promo rime avec baisse de prix ou possibilité de gagner gros avec une petite mise. On nous fait miroiter un soleil paradisiaque sous les tropiques où l'aspiration à accéder à la richesse reste encore grande. C'est donc du pain béni pour les annonceurs. La structure mentale des Camerounais en est encore à la course effrénée de l'argent, à la quête du bien être, à la recherche du statut et si les marques peuvent nous aider à y accéder, pourquoi pas!!!??!

L'un des principes fondateurs d'une promo reste sa capacité à déclencher l'action (la conviction) - ce en quoi nos annonceurs excellent - mais combien sont-ils, ces annonceurs qui réussissent à créer ou modifier durablement la perception de leurs marques au terme de la promo ? Voilà une préoccupation qui en cache une nouvelle autre. Quand commencent et s'achèvent nos promos ? Les annonceurs et leurs agences sont passés maîtres du flou (un flou pas du tout artistique) indécent, canaille à la limite du malpropre, masquant ainsi les informations cruciales qu'elles mettent sciemment au second plan. Comment imaginer qu'on lance une promo à grand renfort de publicité sans définir la durée de la promo ? Comme si celle-ci doit s'arrêter quand l'annonceur l'aura décidé ou quand les pseudo objectifs de vente seront atteints? Au moment où les nouvelles technologies de l'information permettent des communications ciblées et tout à fait intrusives, il est plus que temps de faire preuve de transparence et d'arrêter de surfer sur l'ignorance des consommateurs.

C'est connu, les règlements des jeux sont disponibles chez les Huissiers de Justice. C'est évident, les mentions légales sont inscrites en tous petits caractères sur les supports de communication/ Mais de là, à ne pas communiquer sur les dates de début ou de fin des promo ou sur les dates de fin de manière claire et sans ambiguïté, il y a comme un mauvais jeu que l'on fait aux consommateurs. Ce qui surprend le plus, c'est bien ceux des annonceurs qui ne sont pas connus comme étant des machines de guerre de la communication qui montrent le bon exemple. C'est aussi ça le respect du client et des consommateurs. On a beau se vanter d'avoir des parts de marchés pharaoniques, encore faut-il les mériter. Messieurs les annonceurs et vos comparses agences, minimum de respect... La transparence ne tue pas. Au contraire, elle vous élève dans le coeur de vos cibles-coeur. En plein dans la tourmente de la catastrophe écologique du Golfe du Mexique, BP ose trafiquer des images avec photoshop.

La communication publicitaire ne s'accommode pas des lectures au second degré n'en déplaisent aux agences. Alfred Politz écrivait dans un article qu'"Il est regrettable, mais nullement surprenant, que l'homme de création attache désormais ses efforts non plus à rendre le produit intéressant, mais à rendre la publicité intéressante. En dernière analyse, il ne cherche plus à vendre le produit au consommateur mais la publicité à l'annonceur."

Ze Big Joke....


Tout vient à point nommé à qui sait attendre ?

Annonceurs et agences dans la même logique : celle de mettre les consommateurs ou le grand public devant le fait accompli. Ou bien quand le teasing tient lieu de commentaires et d'interrogations dans nos chaumières plutôt que d'être orchestrés par l'annonceur. 5 à 6 semaines après le rebranding complet de ses stations services Texaco, Corlay nous annonce qu'elle préside aux destinées de MRS. Bravo!!!

D'autres marketeurs des hydrocarbures l'ont fait avant. Pourquoi pas Corlay?!!

Cameroun o boso!!!!

jeudi 1 juillet 2010

Mondial 2010 : Orange et SABC jouent les incrustes !

Ambush marketing by Orange Cameroon?
Depuis plus de 3 ans que MTN surfe sur la vague de la coupe du monde FIFA 2010 en nous saoulant de promos et en trustant la chaine nationale CRTV sur toutes les retransmissions de matches, nos amis sponsors officiels des Lions plus que Domptables du Cameroun n'ont plus que les chaines de seconde zone pour parader de bien piteuse manière. C'est la version marketing embusqué au Cameroun par Orange et ses compères des SABC 33 Export et Tangui qui squattent allègrement les plateaux de Canal 2, Equinoxe TV et LTM TV.

Quand on est sponsor officiel d'une équipe de football en déliquescence comme la nôtre, tous les moyens restent bons pour amortir les investissements consentis lors de la CAN Angolaise qui n'a rien rapporté de bon à Orange puisque les équipes du Cameroun et de Côte d'Ivoire ont été piteusement sorties au premier tour et que l'Egypte a remporté le match alors qu'Orange n'y est même pas implanté (du moins pas encore). On prend les même et on recommence pour le mondial Sud Africain et c'est encore la même galère pour Orange et ses compères des SABC qui en plus en ont profité pour dévoiler la campagne Malt Up avec nos stars étriquées du ballon rond : on voit en premier plan sur les affiches routières notre Eto'o national trôner sur un ballon qui n'a rien à voir avec le fameux Jabulani et en arrière plan, nos amis Alexandre Song, Carlos Kameni et bien d'autres faisant mine de s'étirer. Orange de son côté continue de surfer sur la vague Lions 4 Life et nous décline des affiches présentant les supporters des Lions Indomptables à la manière des revues de troupe d'avant match. On aime bien cette femme qui attache ses godasses sur un terrain de foot: Vivez Foot, Vibrez Lions sonne comme une ultime exhortation à supporter l'équipe nationale.

Pour la coupe du monde, MTN s'arroge le premier rôle: TV, affichage, push SMS. On a presqu'envie d'oublier la mascarade des Lions pour nous concentrer sur le reste de la compet avec le jeu Relève le Défi avec Alexandre Song. Dans cette configuration, Orange n'a plus que son jeu de pari à offrir à ses abonnés pour ne pas sombrer dans l'anonymat le plus complet, le temps d'une compétition prestigieuse.

Doit-on pour autant parler d'un échec pour les marques sponsor des équipes nationales en déroute ? A l'image du fameux tabloïd anglais le Sun, il faut que nos sponsors apprennent à jouer la carte de l'humour. Dans nos sphères africaines le foot c'est plus que le jeu, le spectacle, c'est de la politique pure et dure. Le Sun a joué la carte de l'humour en faisant chanter une ancienne star du foot anglais avec l'orchestre philharmonique de Londres. La star débitait harmonieusement une litanie sur une deuxième étoile, synonyme de 2e Coupe du Monde sur le maillot anglais. Surimpression... Peut être, juste peut être.

Et si la solution passait par l'exemple du Nigéria qui, sous haute instruction du Président de la République Fédérale, se voit suspendue des compet internationales pendant 2 ans ? Nos joueurs ont du talent, mais nos équipes sont un casse tête pour les annonceurs. Jouons la carte de l'humour... Que les annonceurs suspendent leur sponsoring pendant 2 ans !


Mr & MRS Texaco


Depuis près de 3 semaines aujourd'hui, Texaco a changé d'enseigne au grand dam des clients et du grand public. Le réseau de stations services à l'étoile blanche sur un fond circulaire rouge à 5 branches dans lequel on lit un T tout en rouge laisse la place à un curieux étalon noir aux allures distingués d'aristo appelé MRS.

Comme au Cameroun, nous avons toujours cette habitude de commencer par la fin, la campagne de communication autour du changement du nom suivra dans perpet. On s'en fout de tout le monde et on se fout de tout. Rebanding d'abord, communication ensuite et entretemps que disent les pompistes à leurs clients chauffeurs de taxi ou Bendskinneurs? Les clients corporate dans ce genre de situation sont souvent informés à l'avance! Quand bien même, qu'est ce qui explique que même pas un communiqué de presse ne paraisse sur nos canards?

Texaco est mort, vivre MRS.

mardi 4 mai 2010

Tir à vue sur les annonceurs...



C'est quoi cette émission du samedi aprèm sur Canal 2 qui passe juste après Mboa? Ah oui, je m'y retrouve! Canal Hits présenté par la délicieuse Joyce!!! Non mais franchement, les Hits News, faut arrêter de tirer sur les annonceurs. C'est trop quoi!!! Les annonceurs sont là pour vendre leurs produits et services et générer du profit. Un point c'est tout! Un annonceur n'a pas de facto sponsor. Y a que chez nous qu'on confond tout.


Alors quand j’entends la voix-off de reportage sur les Alhadji Touré Master Class qui débecte à tout vent "Dommage! Les annonceurs n'ont pas trouvé bon de soutenir l'artiste," c'est à se demande si Alhadji Touré lui-même ne peut pas se soutenir lui-même! Les Masters Class ne sont pas gratuits! Ceux qui s'inscrivent paient des frais. Vous me direz, ce n’est pas assez pour faire face aux charges mais bon, y a d'autres moyens que l'annonceur/sponsor qui a pris la mauvaise habitude de répondre à des sollicitations en net déphasage avec ses marques ou ses activités.

Alhadji Touré est un talentueux artiste arrangeur compositeur tout ce qu'on veut.


Et les productions musicales qui portent sa griffe ont fait et font encore la joie des mélomanes les plus exigeants. Avec ce talent il peut créer de la valeur, de l'argent pour soutenir ses projets. Francis Ford Coppola est un viticulteur. Il vend du vin pour financer ses films. Georges Lucas fabriques des jouets qu'il vend pour produire la série de films La Guerre des Etoiles. Feu Michael Jackson utilisait une partie de ses recettes des ventes de ses albums pour financer ses nombreuses œuvre caritatives, bref nos artistes talentueux peuvent faire preuve de beaucoup plus d'imagination que d'imprimer les logos d'entreprises sur leurs affichettes promo albums, que de rédiger des lettres de demande de sponsoring aux entreprises (qui s'en foutent la plupart du temps), que d'inviter des journalistes à des conférences de presse fantoches pour annoncer des spectacles bidons (Sammy Dicko, le 1 des 1 dont la célébration des 10 ans de carrière musicale a été un innommable fiasco), que de s'imaginer qu'en tirant sur les "sponsors" ils attirent leur attention!


Et nos amis journalistes et reporters qui relaient ces inepties et contre-vérités... Bonne fête de la liberté de la presse!!!