mardi 4 mai 2010

Tir à vue sur les annonceurs...



C'est quoi cette émission du samedi aprèm sur Canal 2 qui passe juste après Mboa? Ah oui, je m'y retrouve! Canal Hits présenté par la délicieuse Joyce!!! Non mais franchement, les Hits News, faut arrêter de tirer sur les annonceurs. C'est trop quoi!!! Les annonceurs sont là pour vendre leurs produits et services et générer du profit. Un point c'est tout! Un annonceur n'a pas de facto sponsor. Y a que chez nous qu'on confond tout.


Alors quand j’entends la voix-off de reportage sur les Alhadji Touré Master Class qui débecte à tout vent "Dommage! Les annonceurs n'ont pas trouvé bon de soutenir l'artiste," c'est à se demande si Alhadji Touré lui-même ne peut pas se soutenir lui-même! Les Masters Class ne sont pas gratuits! Ceux qui s'inscrivent paient des frais. Vous me direz, ce n’est pas assez pour faire face aux charges mais bon, y a d'autres moyens que l'annonceur/sponsor qui a pris la mauvaise habitude de répondre à des sollicitations en net déphasage avec ses marques ou ses activités.

Alhadji Touré est un talentueux artiste arrangeur compositeur tout ce qu'on veut.


Et les productions musicales qui portent sa griffe ont fait et font encore la joie des mélomanes les plus exigeants. Avec ce talent il peut créer de la valeur, de l'argent pour soutenir ses projets. Francis Ford Coppola est un viticulteur. Il vend du vin pour financer ses films. Georges Lucas fabriques des jouets qu'il vend pour produire la série de films La Guerre des Etoiles. Feu Michael Jackson utilisait une partie de ses recettes des ventes de ses albums pour financer ses nombreuses œuvre caritatives, bref nos artistes talentueux peuvent faire preuve de beaucoup plus d'imagination que d'imprimer les logos d'entreprises sur leurs affichettes promo albums, que de rédiger des lettres de demande de sponsoring aux entreprises (qui s'en foutent la plupart du temps), que d'inviter des journalistes à des conférences de presse fantoches pour annoncer des spectacles bidons (Sammy Dicko, le 1 des 1 dont la célébration des 10 ans de carrière musicale a été un innommable fiasco), que de s'imaginer qu'en tirant sur les "sponsors" ils attirent leur attention!


Et nos amis journalistes et reporters qui relaient ces inepties et contre-vérités... Bonne fête de la liberté de la presse!!!

lundi 3 mai 2010

Casino en plein délire





CC CASINO BONAPRISO vous connaissez?

Moi non plus. Mais bon, les annonceurs locaux nous ont habitués à des exercices de décryptage tellement pointus que parfois, ils n'ont plus besoin de redoubler d'efforts pour nous vendre leurs concepts.

Le cas échéant, il serait périlleux de chercher un concept. Casino se la joue facile 2 ans après son rebranding en grande fanfare. On avait vite fait d'enterrer le vieux croulant Score pour nous brocanter le nouveau Casino sans même passer une couche de peinture pour donner un coup de frais.

Qu'est ce qui a donc réellement changé sur les linéaires? Pas grand chose! Oh si... Des tas de produits low-cost (low quality) estampillés Casino, à prix discount? : du sac poubelle au protège-slip, du bain moussant au tampon à récurer, des barres de chocolat aux Bouchées Mitonnées, des protège-slip aux ampoules et j'en passe. De toutes les façons, la cause est entendu. Les enseignes de supermarché n'ont jamais encouragé les industries locales sous le fallacieux prétexte de la rentabilité. A côté de votre sucre Nosuca, votre yaourt Camlait, votre rasoir BIC de chez Icrafon, votre barre de chocolat Mambo ou votre boite Matinal, vous avez une dizaine d'autres marques made in Foreign Office plus attractifs côté packaging-prix.

Tous les ans, Casino surfe sur sa vague anniversaire en proposant des tarifs "lutte contre la pauvreté" pour bourses garnies avec en prime une tombola attractive qui fait des heureux gagnants qui se recrutent dans les beaux quartiers de Douala et de Yaoundé.

Mais à force de surfer sur la vague, on est emporté par l'ivresse de la facilité. En témoigne ces affiches qui détonnent par leur fadeur, leur neutralité et le non sens qu'elles véhiculent. On nous vend des fringues de marques from AilleursLand avec niaiserie. On en attendait pas mieux d'une enseigne discount à qui les fabricants auraient exigé que seule leur marque paraisse sur les affiches. Même jusque là!

So what?