samedi 13 novembre 2010

Exit le petit enfant amoureux?


La dernière campagne (pas nouvelle du tout) Activa fait sourire.

On a juste troqué l'enfant coquin contre un adulte pour parler aux clients Activa. On ne peut déplorer que le vague qui entoure cette communication.

- 35 milliards de sinistres déjà payés. Ok, mais de quand à quand?
- On aura pu trouver un vrai modèle camerounais et le shooter tranquillement pour renforcer la crédibilité de la com. Mine de rien, le Cameroun est le seul bled africain où les agences et annonceurs se contentent des faciès ramassés dans les banques d'image. C'est terrible non? Chose impensable en Afrique de l'Ouest, de l'Est, du Nord et même chez nos amis de l'Afrique australe.

Régisseurs, Annonceurs et Agences : complices du désordre urbain!








Il y a plus de 3 semaines que la Communauté Urbaine de Douala a déposé les panneaux publicitaires 12m² et 18m² dans les environs de Bonanjo et de Bali. Cette action entre dans le cadre de la politique d'embellissement de l'espace urbain initiée par l'édile de la cité qui, comme son homologue de Yaoundé, mène avec énergie, le combat contre le désordre urbain.

Drôle n'est ce pas? Quand assis devant leur écrans de télévision soit chez eux ou soit en sirotant leurs apéros dans les snacks branchés de la ville, nos chers publicitaires, agences comme annonceurs, regardent de haut tous ces vendeurs ambulants ou même ces commerçants ou encore les moto taxi et leurs homologues ennemis chauffeurs de taxi, cibles des mesures visant à ramener un semblant d'ordre dans la ville, loin de s'imaginer que sur leur tête pend aussi la sanction. Ils doivent sourire un tout petit peu nos amis de Global Outdoor qui eux n'ont pas été touchés par cette vague de destruction des panneaux publicitaires (devenues subitement) non règlementaires. On commençait pourtant à apprécier les efforts de Media Plus et dans une certaine mesure de Spectrum, à mettre en place un réseau d'affichage réglementaire et esthétique, mais faut croire que c'était juste un réseau haut de gamme offert à ces annonceurs capables de payer quelques milliers de francs en plus.



Force est de constater que la ville de Douala est polluée d'affichage désordonné. Les grands carrefours sont saturés au mépris de l'esthétique urbaine que doit justement impulser la communauté urbaine. Passez par l'École Publique Deïdo, le Rond Point 4e, Le Marché aux Fleurs, Ndokotti, Maetur Bonamoussadi, Saint Michel, etc. Vous verrez par vous même que la publicité en ajoute à la cacophonie urbaine ambiante. Je ne parle même pas de nos banderoles qui est devenu l'apanage de toutes sortes de communications publicitaires commanditée par les annonceurs, les agences, les associations et même les privés qui non contents d'écumer les pages nécrologiques et d'anniversaires des radio et TV locales, s'invitent à la grande messe façon banderoles. Que dire donc de l'affichage sauvage qui quitte ses bastions pour squatter éhontément les panneaux d'affichage dûment payés par les annonceurs et mal protégés par les régisseurs.

Parlons-en un peu de nos régisseurs. Oui, c'est quoi un régisseur façon camerounaise? Un mec qui implante un parc d'affichage sous la bénédiction des communautés urbaines ou rurales et le vend aux annonceurs ? Rien que ça? Pas étonnant donc que tout le monde puisse se lancer sur ce créneau juteux. C'est connu, les agences suent à créer des campagnes, les planneur média suent à trouver la bonne combinaison des média pour faire vivre une campagne en fonction des objectifs et des moyens alloués, les imprimeurs et les régisseurs (pour ne parler que de l'affichage) palpent les sous. Média Plus semblait avoir apporté quelque chose de plus à travers ses panneaux Présence Plus mais vu comment c'est utilisé par les annonceurs et agences, c'est un panneau de plus. Quand allons-nous comprendre que chaque support imprimé a sa spécificité. Pourquoi dire la même chose pareillement sur le 18m², le 12m² et le Présence Plus?

Quand chacun saura enfin ce qu'il a à faire, les choses iront certainement mieux. Pour l'instant, il semble que seule la Communauté Urbaine de Douala semble savoir ce qu'elle a à faire.