jeudi 25 août 2011

McCann, l'agence de l'année 2011?





La nouvelle campagne de changement de dénomination de Crédit Agricole-SCB Cameroun semble être le dernier jalon qui ferait de McCann Erickson Cameroun l'agence de l'année. Quelques semaines après le relaunch de Camair-Co en mode "fibre patriotique," McCann s'illustre comme étant l'agence qui a le vent en poupe, mais surtout celle qui assume son travail de A à Z. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, les productions print ou TV portent la griffe McCann.



















A la fin du premier semestre 2010, on attendait McCann "au carrefour" lorsque le budget Orange Cameroun lui avait été attribué au terme d'un appel d'offre marathon qui suscita toutes les convoitises. On découvrait la première campagne Orange signée McCann - Orange Fidélité - avec beaucoup de curiosité ce d'autant plus qu'elle manquait de punch. Les observateurs attendaient une rupture assourdissante qui marquait définitivement la fin de l'ère Voodoo Communication. Au fil des mois, McCann réussit à marquer son empreinte, sans grande prétention, sans jouer à fond sur le côté "spectacle" qu'on reconnaissait à la marque. Bref, la marque Orange vient s'ajouter aux budgets traditionnels de l'agence que sont Coca-Cola, Peugeot et Western Union, en plus des coups sporadiques non négligeables que sont Cimencam-Lafarge et Gandia. McCann est l'agence la plus visible de l'année avec deux budgets prestigieux que sont Camair-Co et Attijariwafa Bank. Il est fort à parier que le dernier trimestre 2011 réserve de belles surprises même si l'attention sera focalisée par l'élection présidentielle du 9 octobre?




















Ne reste plus qu'à souhaiter que McCann attire les meilleurs talents pour consolider ses acquis afin de produire davantage de belles campagnes créativement efficaces. Pour l'heure, même si les concepts proposés brillent par leur inventivité, la direction artistique recèle quelques lacunes qu'une bonne politique de RH en interne suffirait à résorber rapidement.



lundi 18 juillet 2011

Ces campagnes d'images qui ressemblent à une mascarade

Alios Finance est un loir de la communication.

La preuve, de mémoire, c'est l'une de ses rares sorties publicitaires depuis sa création en 1959 et son rebranding en 2007.

Alios Finance est bel et bien le leader du financement par le crédit à la consommation, le crédit bail, la location longue durée et les formules de leasing. Mais alors, sa dernières sortie sonne comme une improvisation qui en étonnerait plus d'un. Comment imaginer qu'un groupe financier d'une telle stature puisse promouvoir une campagne qui s'avère être une tâche à son image même si au fond il était nécessaire de dire quelque chose : affirmer son leadership en matière de financement et se démarquer de l'image associée à la banque.

Pour le dire, l'annonceur a opté pour une campagne d'affichage multiséquencielle :


Un teaser qui joue la carte d'une amorce de logo... qui ressemble fort bien à un disque solaire... qui annonce un nouveau jour ? La typo ressemble à du Times New Roman... Mais il faut juste remarquer les erreurs de syntaxe qui n'auraient pas échappé aux professionnels. "Qui suis-je?" où il n'y a pas d'espace entre le "je" et le "?". Pareil pour "Tous les jours...depuis 1959" ou le "..." est ostensiblement collé au "depuis 1959".



Un 2e teaser, complètement inutile vient tout simplement gâcher l'intrigue que le premier teaser a essayé d'installer. Un visuel de "contorsionniste" censé exprimer la souplesse laisse carrément pantois. A côté du "Où suis-je?" qui revient et on se demande bien pourquoi, il y a lieu de demander : "Où va-t-on ?" Côté typo, on est toujours dans ce qui ressemble au Times New Roman.


Enfin la révélation tant attendue... Qui donne le vertige... Rupture totale dans la logique du visuel, on joue à fond la carte de la typo. Exit le Times New Roman. Focus sur ce qui ressemblerait à de l'Arial. Le but ? Mettre en évidence (visuellement) le logo et passer le message selon lequel on n'est pas banquier. La rupture est totale, tant dans l'exécution amorcée par les 2 teasers que l'on ne retrouve pas dans la révélation, tant au niveau de l'utilisation de la typo.

En somme, une campagne pour rien. En total déphasage avec le site Web Alios Finance qui transpire le sérieux que l'on attend d'une institution financière non bancaire.

Less is better...






Depuis quelques mois, certaines campagnes brillent par leur brillante exécution minimaliste pour le grand plaisir des vrais amateurs de la publicité outdoor. On peut seulement déplorer le manque de belles déclinaisons TV. Ce qui est bien dommage lorsque l'on sait que le meilleur de la publicité s'exprime mieux en TV que sur n'importe quel support.

Au départ, on aurait pu penser que la charte a aidé les agences à exécuter des campagnes magnifiquement minimalistes pour leurs clients mais en réalité, la vérité est toute ailleurs.

Lorsqu'en 2008, Bicec Cameroun re-décide d'occuper l'espace publicitaire, on décriait une exécution créative d'une banalité horrible et d'une familiarité bouleversante. on découvrait des campagnes "Moov" ou "Crédit Scolaires" ou "Club de Fonctionnaires" d'une pâleur sans nom. Et puis au détour de 2010, Bicec décide de changer d'agence et confie sa campagne crédit scolaire et universitaire à Unknown.ad... On découvre alors une belle campagne très expressive dont toute la charge émotionnelle est concentrée sur la mise en scène et sur la qualité du traitement photo. Seul problème, le rédactionnel de l'accroche n'est pas à la hauteur du visuel et même du concept : "A évènement exceptionnel, date exceptionnelle." Drôle de manière de faire un clin d'oeil à la première coupe du monde en terre africaine. Mauvais clin d'oeil dans la mesure où stratégiquement, cet arrimage au grand rendez-vous mondial du foot en terre africaine ne reposait sur aucune base stratégique solide. Néanmoins, à travers cette campagne, Bicec effectuait un saut qualitatif qu'il fallait conserver une fois pour de bon.




Puis courant 2011, Ascèse signe la campagne Bicec Immo dès avril. On retrouve là un travail de fond exprimé brillamment de manière simple. Cette campagne outdoor peut être classée parmi les meilleures créations dans les annales de la publicité au Cameroun. Peu importe si d'aucun y décèlent un air de déjà vu; c'est un déjà vu qu'on a envie de revoir dans ce type de circonstance. Une accroche. Un visuel qui renforce cette accroche ou vice-versa. Une promesse qu'il n'est pas nécessaire de lire pour comprendre tout l'ensemble. Bref, la campagne est tout simplement efficace. Pour la première fois, on voit l'ascèse prônée par Ascèse à l'oeuvre. La même formule est utilisée pour la campagne crédit scolaire "Restez Zen".


Sur la même lancée, Ascèse propose une campagne minimaliste à Orca... Qui l'eut cru? D'habitude, les campagnes des distributeurs et revendeurs ressemblent à des fourre-tout. Des campagnes "souks" qui veulent marquer le coup en disant tout et n'importe quoi. Même si l'accroche est un peu ringarde, le concept exprime quelque chose de fort que bientôt les autres distributeurs suivront. L'idée de ce focus sur un produit est tellement séduisante qu'à coup sûr l'annonceur se hisse au-dessus de la mêlée.

Ascèse a trouvé, à travers ces deux campagnes, la bonne voie. Si l'agence est capable de brillamment décliner ses concepts en print, radio, TV ou Internet, on entendra parler d'Ascèse dans les compétitions internationales.

mardi 17 mai 2011

Ils se fichent pas mal de l'affichage...





C'est connu.... Les banques communiquent peu. Et lorsqu'elles le font, elles se limitent presqu'exclusivement à l'affichage. Finalement, on donne à l'affichage un trop grand rôle.

L'affichage n'est-il pas idéal pour créer l'awareness/l'éveil sur un produit ou service? Si on veut aller plus loin, on peut faire de l'affichage spectaculaire en jouant sur les très grands formats (supersize) de de l'ambient (affichage qui s'incruste dans l'univers urbain).

Au Cameroun, on a inventé un rôle à l'affichage, celui de la démonstration. Oui, on nous bombarde des caractéristiques ou avantages produits à tout vent comme si on pouvait le ressentir uniquement en regardant une affiche pendant 4 secondes tous les jours pendant 3 mois.

Certains annonceurs méprisent le plurimédia à l'instar des banques (excepté Afriland First Bank) qui nous sert depuis des mois son album photo animé qu'elle appelle spot TV même si la voix-off est de l'admirable Beyia Bruce. Merci Gettyimages. A côté des banques s'affichent fièrement les grandes surfaces comme Tsekenis, Mahima (alors qu'Arno au grand minimum supplée l'affichage avec la radio) ou les importateurs de produits alimentaires de tout acabit Olam, Sodiacam, etc.

lundi 16 mai 2011

Nous sommes au courant...




C'est l'évidence même. Le courant électrique tue... Un être normalement constitué ne s'aventurerait pas à manipuler les fils électriques létales. Au risque de prêcher dans le vide, la réalité de la dangerosité du courant électrique est ailleurs. C'est vrai les attitudes irresponsables des uns et des autres peuvent accélérer l'issue fatale.

Mais je pense que la réalité des fait est ailleurs... dans la non fiabilité des poteaux électriques de AES Sonel. Ces billes de bois érigées en poteau servant à transporter le courant électrique sont tout simplement des dangers publics. Ce n'est pas la hauteur de ces poteaux qui nous met à l'abri du danger.. Loin de là... C'est leur "fragilité" aux chocs des camions et autres berlines lâchées à vive allure sur nos axes routiers et agglomérations. Tenez par exemple, la semaine dernière, le lundi 9 mai... un poteau en pleine chute s'est littéralement brisé sur un camion. Ironie du sort, la scène se produit à la montée Vallée Bessengue, pas loin de la casse, en venant vers la Salle des Fêtes. Et à quelques mètres de là... Niché au dernier étage de l'immeuble faisant face à Oilibya Bonakouamouang... Equinoxe Radio qui produit depuis un an déjà, une émission dédiée à AES Sonel où les auditeurs peuvent faire des réclamations et s'interroger sur divers opérations à effectuer à AES Sonel. La radio a-t-elle a fait écho de cet incident ce jour-là? Elle qui est si friande des faits divers? Ou bien il y a une hiérarchie des faits divers surtout lorsqu'un sponsor important est impliqué?

Plutôt que de nous servir une campagne de publicité en mode nécrologie... campagne signée Tendances Scenic, où on rejette la faute aux "inconscients" qui un coup grimpent sur les poteaux électriques pour y récupérer je sais quoi, un coup marchent sur les fils étalés par terre... On est presque tenté de pointer AES Sonel du doigt pour mise en danger massive d'autrui. Pourquoi devons-nous redouter de nos mouvements dans les villes si les poteaux électriques tombent dans les rues?

Il y a quelques mois, j'étais témoin de la chute d'un poteau électrique sur une berline au carrefour montée AGF à Bonanjo, à l'angle entre la Galerie Mam et la rue menant à la Mairie de Douala 1er.

Oui, le courant électrique tue. Surtout quand il pleut des cordes (fils électriques) sur nos routes. Alors AES, assurez la sécurité de vos consommateurs en assurant la sécurité de vos installations contre les intrusions humaines et contre la météo. Lorsqu'un des cadres de AES verra sa toiture fracassée en pleine nuit par un poteau qui tombe... peut être que...

Parlons de cette création... qui, selon ce que j'ai observé a 3 déclinaisons: un monsieur, une jeune fille et un jeune homme. Les personnages ont chacun une histoire ou anecdote fatale avec le courant électrique. Seulement, il y de quoi douter sur le choix de la mise au premier plan des personnages (qui je le rappelle sont censés êtres morts foudroyés). Dans un texte une citation est soit entre guillemets soit en italique. Pourquoi nous montrer des photos de personnes plus que vivantes et les faire passer pour morts sans aucun traitement? Sur ce coup AES Sonel a vendu le danger ou promu la prévention comme Guinness vendrait son stout ou SABC sa Castel Beer.

Le glas?


Au moment où Tendances Scenic est créditée par Comnews de l'Agence de l'Année 2011 par le Gand Prix Comnews, ce qui n'enlève rien au mérite de cette charmante équipe de pubars qui ont quand même dans leur gibecière des clients non moins prestigieux à l'instar de AES Sonel, Tradex SA, Les Brasseries du Cameroun (instit.) et plus récemment la marque Isenbeck dont elle a signé la campagne 100% authentique, 100% allemande.

Quelle campagne?!!!

Une campagne qui a voulu jouer sur le second degré pour finalement trébucher dans l'absurde. Au moins si la vulgarité était éclatante, on parlerait d'imprudence. Alors le décolleté derrière une bouteille d'Isenbeck ferait de l'effet? Au fait, à qui s'adresse cette campagne qui est fort prisée par les femmes également? Les plus gentils diront que cette campagne les laisse sur leur faim.

Mais on ne peut s'empêcher de lire entre les lignes : cette marque est-elle encombrante au point de devoir se débarrasser d'elle par des pubs sans intérêt ni relief?

La réponse se trouve-t-elle dans la TV ?

mardi 19 avril 2011

Interdit de teasing...

L'!idée que je me fais du teasing... Franchement inutile, du moins pour certains annonceurs... Parce qu'on est plus dupes.

Lundi 18 avril. MTN Commercial Centre. Sur le mur, une affiche 4x3m montrant un jeune homme qui tend la main vers l'objectif. Aucun mot. Rien qu'une photo qui présage d'un teasing. Le même visuel ainsi qu'un autre sur le même principe montrant une jeune fille, trône sur des panneaux 4x3m à travers la ville de Douala et certainement de Yaoundé. Vingt-quatre heures plus tard, cette affiche est remplacée par la campagne bonus de MTN "+ je recharge. + je gagne."

Plus qu'un problème de planification, ressurgit le grand malade appelé coordination qui mine la relation annonceur agence. Mais, il suffit d'être un observateur averti pour s'étonner des teasing inutiles de SABC (Orangina pour ne citer que le dernier exemple en date précédé il y a quelques années par Malt'Up et Booster?), MTN et Orange. Ces annonceurs ont chacun leur réseau d'affichage facilement identifiables qu'on se demande pourquoi les agences et les "valideurs" s'obstinent à s'ancrer dans le teasing comme une stratégie coup de poing capable de créer du buzz. Seul Guinness semble avoir compris, en tant que propriétaire de réseau d'affichage que le teasing est une perte d'énergie, de temps et d'argent.

Espérons que la révélation de la prochaine campagne MTN nous fera oublier rapidement ce teasing sans âme...

CamairCo, Tradex, Camtel, Laboratoires Biopharma, Crédit Agricole, BICEC, SGBC et tous les autres locataires de panneaux d'affichage peuvent s'adonner à l'exercice du teasing avec plus ou moins de succès.

lundi 18 avril 2011

Tout sourire...






Dans la conquête ou du moins dans la guerre de positionnement, il faut apprendre à ne pas en vouloir aux opérateurs de la téléphonie mobile. Le secteur est tellement en mouvement que les agences sont parfois obligés de réagir du tic au tac au risque de certains télescopages visuels.

Les campagnes MTN et Orange sur les bonus en disent long. Pas de concept. Juste des albums photos stylisés. Des visuels interchangeables à souhait.



Bref, on ne peut que sourire en espérant faire le plein de bonus que l'on soit d'un côté ou de l'autre.

Orange redevient cool...





Depuis le début 2011, la qualité créative des campagnes Orange Cameroun n'en menait pas large. On restait encore sur sa faim à bien d'égard. Même si les concepts sur le plan commercial étaient de bonnes idées (Sassayé en l'occurence) avec des sursauts intéressants en radio, les animatics et tout ce qui constituent l'affichage faisaient grise mine.

Et puis, un jour, au détour de la campagne "bonus" qui est une bruyante réponse à l'offre tarifaire dopée aux bonus d'EVD de MTN, on découvre une vraie trouvaille: Orange'S cool.

Avec cette campagne Orange redevient une marque cool, dans l'air du temps. Le discours d'Orange reprend tout son sens dans le terrain de l'innovation? (oui, ce mot est galvaudé. La téléphonie mobile innove tous les jours). Le discours d'Orange est cohérent avec la marque. Là, on voit un vrai concept. On voit comment il est décliné sur le champ commercial et évènementiel. Bref, on regrette la qualité de l'exécution. Mais on pardonne ça parce qu'au final, le concept est s'imprime dans l'esprit avec une force rare. On a envie de se demander où est le film TV?


Plus en profondeur encore, on a envie de se demander pourquoi n'avoir pas décliner l'affichage sur le film TV pour gagner en force et en crédibilité. En réalité, comme pour tous les offres dédiées aux jeunes, les opérateurs et leur agence peinent à planifier convenablement leurs actions. Après Orange y'Or vient Orange'S cool. Il ne reste plus qu'à souhaiter bon vent au cool et espérer longue vie à cette nouvelle offre si bonnement exprimée.

mardi 22 mars 2011

Le PMUC se la pête!

En voila qui en détonne. Cette semaine, la marque de paris hippiques nous ressort ses campagnes aux couleurs bariolées pour nous égayer les sens. Le rose bonbon se démocratise, s'impose et explose. Honnêtement, ça nous change des jaunes MTN, MAGGI, Western Union, des oranges Orange, des bleus ou violets Moby, du vert rouge jaune CamairCo. Le rose bonbon du PMUC c'est du culot de bon goût qui parle aux yeux, fait sourire et enchante le cœur.

Je propose un petit exercice de style à mes amis du Marcom (Université catholique de l'Afrique Centrale) qui se reconnaîtront.

LE BRIEF :

Fait générateur :

Pour booster les commissions de ses vendeurs partenaires, le PMUC a signé un accord de partenariat avec Orange. Le PMUC espère signer un accord similaire avec MTN et Camtel car il estime avoir un réseau de kiosques facilement reconnaissable qui a l'avantage d'être plus sûr que le réseau informel de callbox.

Les avantages pour Orange :
  • un réseau disponible même dans les zones où la pénétration de MTN est forte (notamment Bamenda et l'ensemble du sud-ouest), la garantie de la cession des super-bonus aux clients (tous les callbox n'offrent pas les super-bonus même quand les opérateurs les mettent à la disposition des clients. - Cf. campagnes actuelles EVD MTN et Nyanga d'Orange),
  • la garantie de paiement des produits mis à dispositions dans ces kiosques.
L'avantage pour le vendeur PMUC :
  • cette vente constitue une source supplémentaire de revenus.
Les cibles :

Les jeunes urbains et péri-urbains, élèves, lycéens, étudiants ou jeunes actifs qui rechargent au callbox dans l'optique d'obtenir des bonus et qui sont fans de téléchargements des jeux, de la musique et utilisent régulièrement les SMS et les MMS (quand ça marche).

Challenge créatif :

Élaborer une campagne d'affichage puissante et non conventionnelle qui se démarque du paysage publicitaire ambiant. Le langage et les codes doivent inciter nos cibles à fréquenter les kiosques PMUC pour y acheter les services Orange qui y sont offerts. La campagne doit montrer que les kiosques appartiennent au réseau PMUC et faire un clin d'oeil à Orange sans pour autant le désigner car le but ultime du PMUC c'est d'offrir sur son réseau de kiosque, les services MTN et Camtel. Le focus se fait sur les cibles.
La réponse au brief :

Une campagne multi axe qui donne ça!




Alors qu'en dites-vous ?
Les créatifs ont-ils répondu au brief ?
Y a-t-il une cohérence dans le choix des axes ?
N'auriez-vous pas souhaité une déclinaison TV ?
Qu'est ce qui rend cette campagne particulière ?
Question piège : Allez dans les kiosques pour rechercher ces produits et notez tout ce que le vendeur vous dit! Vous en apprendrez des choses.

jeudi 10 mars 2011

Question de direction artistique


Alors comme ça on veut tordre le cou au Sida?

Ces mains là on plutôt tendance à détacher les neuds du symbole de la lutte contre le VIH Sida n'est ce pas ? En psychlogie, ça s'appelle acte manqué : montrer le contraire de ce qu'on pense sincèrement.

Ensemble, libérons le VIH SIDA, devrions-nous dire.

Ces mains devaient plutôt se retrouver sur la partie supérieure de l'affiche de manière à exercer une plus forte pression sur le noeud et de zigouiller l'endémie.

mardi 8 mars 2011

Ces DA qui comptent...


Fred et Francis sont deux potes.
Au-delà de cette "potitude" nouée au cours de nos divers parcours professionnels, force est de constater qu'ils prennent ancrage dans notre petit monde de la com.

Fred et Francis sont deux directeurs artistiques qui comptent, des vrais touche-à-tout qu'aucun brief n'effraie. Fred est tonitruant, bruyant, un optimiste intégral qui profite bien de la vie (et la vie la lui rend bien). Un bon vivant veinard qui explose à travers son travail très coloré, qui mélange les styles et les genres. Fred fonce. Francis est carré, bien engoncé dans son coin comme un gibier apeuré, cache bien son jeu et parait sournois sur les bords. Son travail, c'est d'abord une palette d'influences bien collectées sur le terrain. Francis infuse.

Rien de plus que deux campagnes dont ils ont assuré chacun la direction artistique pour rendre hommage à leur travaux respectifs. Il y a du bon et parfois quelques "couilles" en fonction de la posture que l'on prend pour apprécier leurs travaux qui malheureusement sont confinés dans le champ de l'affichage. Il me tarde de les voir sur le champ de l'audiovisuel où ils joueraient pleinement leur rôle de directeur artistique auprès du réalisateur.



La nouvelle campagne Moby (de Fred comme Directeur Artistique) n'est pas en rupture totale avec la campagne précédente où figurait une jolie petite enfant marchant presqu'à quatre pattes. Non, bien au contraire, c'est une évolution assez risquée sinon dangereuse car la marque semble se positionner un cran un peu au-dessus de sa cible. La petite fille à quatre pattes s'est muée en petit garçon vaillant marchant dans les bottes de son papa sous l'oeil amusé et floutée de sa mère en arrière plan. Au final, Fred nous sert une campagne fraîche, qui a du mordant et sans trop grande prétention. Le concept est servi par un visuel accrocheur et des textes avec des polices agréables. Bravo pour le mix des polices de caractère des textes. On en fait pas trop, juste ce qu'il y d'essentiel à varier pour rendre les différents paliers de lectures accessibles aux différentes sensibilités de chacun : bloc logo et accroche pour l'acheteuse principale qu'est la mère ; signature pour le grand public. On remarque, à côté des packshots (savon, eau de cologne, glycérine, talc, etc.) nichée discrètement sur le bas droit de l'affiche, ce qu'il convient d'appeler le nouveau logo des Laboratoires Biopharma.





Tartina et Matinal (de Francis comme Directeur Artistique) permet déjà d'observer la différence de marge de manoeuvre entre un DA insider et un DA agence de pub. En agence, y a finalement trop d'influences qui parfois réduisent les campagnes à leur simple expression au risque de passer inaperçues. Tartina joue sur les moments uniques (thème déjà fort usité par nos amis les brasseurs) qu'elle met naturellement dans sa nouvelle boite. La force de la campagne ne réside pas dans le concept mais beaucoup plus dans sa mise en page minimaliste. Pas besoin de réinventer la roue pour vendre du chocolat au Cameroun. Il faut néanmoins se lever tôt pour comprendre la source d'énergie vendue par la campagne Matinal. Quel mal y a-t-il à revendiquer l'instant petit déjeuner honnêtement ? On comprend la volonté de l'annonceur a essayer, par la communication de multiplier les occasions de consommation du produit au cours de la même journée mais seulement, il faut se demander si les annonceurs n'oublient pas que certains de leurs produits requièrent une préparation qui parfois peut être un frein. Le Matinal n'est pas un yaourt ni un jus de fruit. Source d'énergie donc, pour mieux se dépenser tant dans un terrain de foot (fringué en tenue de ville) ou dans un terrain de basket en tenue de sport. Parfois même avec toute la bonne volonté du monde, les banques images ne servent pas les concepts comme il faudrait. Du coup, une simple campagne Matinal où on montre le packshot "bodybuildé" comme prêt à exploser aurait mieux servi le message : Ma source d'énergie longue durée. C'est aussi ça lutter et négocier avec les contingences au doux prénom de Contrainte.



Fred explose parce que, quelque part il a les coudées franches. Francis infuse parce qu'obligé de tenir compte des influences des annonceurs - commerciaux - responsables de clientèle créatifs. Pas étonnant que Fred dise sans ambage et avec que les agences sont mal structurées. Donc, un créatif bien structuré dans une agence mal structurée ne serait donc qu'un pâle exécutant à la solde des donneurs d'ordre. Directeur artistique insider (au sein des entreprises comme Les Laboratoires Biopharma ou les SABC) et directeur artistique en agence de communication sont dans le même combat. Prendre la maîtrise totale de tout le champ de réflexion créative et de production des supports print et audiovisuels. Moby affiche un concept différent de ce qui est diffusé en TV. Tartina et Matinal affichent des nouveaux look qu'ils présentent en TAG TV sans rapport artistique avec l'affichage.

Hum, ces DA qui comptent doivent-ils compter des années avant de pouvoir s'imposer ?

Egalité parfaite?






La première semaine de mars 2011 a donné lieu à une bataille médiatique tapageuse entre MTN et Orange sur le créneau des smartphones Blackberry et iPhone. D'aucun pensaint aujourd'hui que chaque opérateur avait sa chasse gardé : Be Blackberry chez MTN et l'icônique iPhone chez Orange.

L'histoire de l'introduction des smartphones "hauts de gamme" retiendra que MTN a flairé le coup le premier. Le Blackberry était positionné comme un produit de luxe qu'une certaine élite devait s'arroger arrogamment. La campagne d'affichage d'alors en disait long... Be Blackberry (en langage camerounais : n'est pas Blackberry qui veut)... un smartphone de choix pour les costards cravattes de haut profil. Bref le Blackberry, c'est pour les cols-blancs de tous genres qui se shootent au Johnny Walker Black 12 ans d'âge. L'approche créative était claire, la cible bien identifiée... Montrer patte blanche pour palper le smartphone Black...

Tout bonnement Orange lance l'iPhone quelques mois plus tard. Entrant ainsi dans le secteur prometteur des smartphones. Orange surfe sur le double avantage des retombées presses à l'échelle mondiale qui ont encensé l'arrivée de l'iPhone ainsi que des plages publicitaires européennes diffusées à profusion sur le cable et satélitte. La déferlante iPhone est telle qu'Orange n'a besoin que du visuel iPhone pour ficeler sa campagne d'affichage sans autre fioriture inutile. iPhone en prepaid pour tous... ceux qui veulent bien sacrifier quelques centaines de milliers de FCFA pour entrer dans le monde de la technologie tactile intuitive imaginée par Steve Jobs. Puis arrive l'iPad, ensuite l'iPhone 4. Orange surfe sur la vague des geeks from Cameroun fanatiques des nouvelles technologies. Paralèllement, la bataille tarifaire suis son cours. Tandis qu'Orange revisite sa formule tarif préférentiels par zone ou ses tarifs exclusifs heures creuses du weekend sous le charmant slogan "Sassayé" (eh oui, ça nous change du "ce n'est pas le bêp-bêp" qui annonçait la baisse des tarifs de la livebox), MTN lance sa révolution tarifaire MTN1.5. Un seul et unique tarif à la seconde discount vers tous les numéros. Trop beau n'est ce pas? Toute offre allèchante a sa part d'étoile... Et l'étoile de MTN c'est 50FCFA par jour.

Et puis vlan... Début mars 2011, les choses chamboulent rapidement. Ce qui se présentait commune une vérité immuable se change en réalité fracassante...


Tandis que MTN annonce gaiment que le Blackberry est désormais disponible en prépayé... Orange introduit d'emblée son Blackberry en prépayé... Et comme pour avaler la pilule, MTN rétorque en lançant la tablette Samsung Galaxy. Cherchez d'où vient la véritable révolution dans le coeur des consommateurs. Orange comme montre une fois de plus sa cohérence au niveau de sa politique produit : une démocratisation évidente sur les produits de haute technologie. La discrimination reste sur les offres tarifaires. Les abonnés Orange s'en accomodent bien.


MTN n'est pas cohérent, elle/lui aussi? Oh que si... Les prix. Cette obsession de ramener les tarifs à la baisse pour générer un maximum de chiffre. A trop vouloir tirer sur la corde du prix... on oublie parfois que les abonnés ont besoin d'évoluer... d'explorer de nouvelles expériences offertes par la technologie. Le voice/data sera toujours un pilier important du business de la téléphonie mobile, mais Internet offre tellement de possibilités qu'aujourd'hui, baisser les prix sur le voice/data, est comme un coup d'épée dans la mer. On regrette simplement qu'un projet comme Mobile Money, n'ait pas porté des fruits. Remarquez, Orange Money sous d'autres cieux n'est pas forcément un case practice.

Au final, la bataille des smartphones et tablettes est d'abord médiatique. Seul le consommateur tranchera.