lundi 16 mai 2011

Nous sommes au courant...




C'est l'évidence même. Le courant électrique tue... Un être normalement constitué ne s'aventurerait pas à manipuler les fils électriques létales. Au risque de prêcher dans le vide, la réalité de la dangerosité du courant électrique est ailleurs. C'est vrai les attitudes irresponsables des uns et des autres peuvent accélérer l'issue fatale.

Mais je pense que la réalité des fait est ailleurs... dans la non fiabilité des poteaux électriques de AES Sonel. Ces billes de bois érigées en poteau servant à transporter le courant électrique sont tout simplement des dangers publics. Ce n'est pas la hauteur de ces poteaux qui nous met à l'abri du danger.. Loin de là... C'est leur "fragilité" aux chocs des camions et autres berlines lâchées à vive allure sur nos axes routiers et agglomérations. Tenez par exemple, la semaine dernière, le lundi 9 mai... un poteau en pleine chute s'est littéralement brisé sur un camion. Ironie du sort, la scène se produit à la montée Vallée Bessengue, pas loin de la casse, en venant vers la Salle des Fêtes. Et à quelques mètres de là... Niché au dernier étage de l'immeuble faisant face à Oilibya Bonakouamouang... Equinoxe Radio qui produit depuis un an déjà, une émission dédiée à AES Sonel où les auditeurs peuvent faire des réclamations et s'interroger sur divers opérations à effectuer à AES Sonel. La radio a-t-elle a fait écho de cet incident ce jour-là? Elle qui est si friande des faits divers? Ou bien il y a une hiérarchie des faits divers surtout lorsqu'un sponsor important est impliqué?

Plutôt que de nous servir une campagne de publicité en mode nécrologie... campagne signée Tendances Scenic, où on rejette la faute aux "inconscients" qui un coup grimpent sur les poteaux électriques pour y récupérer je sais quoi, un coup marchent sur les fils étalés par terre... On est presque tenté de pointer AES Sonel du doigt pour mise en danger massive d'autrui. Pourquoi devons-nous redouter de nos mouvements dans les villes si les poteaux électriques tombent dans les rues?

Il y a quelques mois, j'étais témoin de la chute d'un poteau électrique sur une berline au carrefour montée AGF à Bonanjo, à l'angle entre la Galerie Mam et la rue menant à la Mairie de Douala 1er.

Oui, le courant électrique tue. Surtout quand il pleut des cordes (fils électriques) sur nos routes. Alors AES, assurez la sécurité de vos consommateurs en assurant la sécurité de vos installations contre les intrusions humaines et contre la météo. Lorsqu'un des cadres de AES verra sa toiture fracassée en pleine nuit par un poteau qui tombe... peut être que...

Parlons de cette création... qui, selon ce que j'ai observé a 3 déclinaisons: un monsieur, une jeune fille et un jeune homme. Les personnages ont chacun une histoire ou anecdote fatale avec le courant électrique. Seulement, il y de quoi douter sur le choix de la mise au premier plan des personnages (qui je le rappelle sont censés êtres morts foudroyés). Dans un texte une citation est soit entre guillemets soit en italique. Pourquoi nous montrer des photos de personnes plus que vivantes et les faire passer pour morts sans aucun traitement? Sur ce coup AES Sonel a vendu le danger ou promu la prévention comme Guinness vendrait son stout ou SABC sa Castel Beer.

3 commentaires:

  1. deja monsieur il existe en fait 6 déclinaisons de cette campagne (faite le tour de la ville) ... en ce qui concerne le choix de la mise au premier plan des personnages plus que vivant part de la logique ou "on ne parle que du bien des morts" pareil pour l' image (si jamais vous avez un frère qui décède après une électrocution, je ne crois pas que vous irez mettre sa photo a l'état calciner sur le lieu du deuil ??!!) merci et bonne continuation

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  2. Le but d'une com et de touché une sible et comme nous le savons. les émotions peuvent être douce ou chock. Cette com que moi je trouve très belle k elle sensibilise tous le monde au réelle danger qui cours les rues du cameroun .... pour plus d'info ou critique retrouver moi a princeilo sur facbook merci

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  3. L'esprit de cet article semble bien échappé à plus d'un commentaire.Ce n'est pas la créa en elle même qui est remise en question ici,mais c'est la facilité avec laquelle on essaie de jeter la responsabilité des électrocutions sur des personnes"inconséquentes".Pourtant la marque célébrée expose les citoyens au quotidien à un réel danger,avec ces fils électriques qui pendent extraordairement bas sur la voie publique (Carrefour atangana Mballa),souvent soutenus par des poteaux profondément charançonnés.Si vous vous trouvez à l'entrée du marché Mélen au début d'un orage qui fait toujours chancelez ces détritus,vous comprendrez mieux ce que Damoclès a ressenti dans la fameuse légende.Pourquoi avoir présenté des sinistrés pleins de vie?je pense qu'ici le publicitaire veut signifier à sa cible que le drame dont il est question peut frapper n'importe qui,même des personnes pétillantes de forme("comme toi").Une telle démarche pourrait enclencher chez le récepteur le mécanisme de projection,levier fréquemment activé aujourd'hui dans les processus de persuasion de la publicité moderne.En fait l'homme typique se projete aisément sur des images de personnes bien portantes.Donc je pense que ce choix est plus complexe qu'un simple hommage,comme le prétend un commentaire. Pour finir,Je me demande encore s'il a été opportun de choisir comme axe de communication,un terrain sur lequel la marque est autant fragilisée.A Yaoundé,on retrouve encore des fils électriques nus serpentant les trottoirs,obligeant les piétons à slalomer pour avancer et certains passages où ne se risquent que des personnes ayant moins de 175 cm de taille.Alors pour nous ici à Yaoundé:"pas besoin de jongler du fer à béton pour voir sa fin du monde".
    Serge-Eric Tchoko (THERMO-PUB)

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