mercredi 15 avril 2009

KinderSad


La dernière campagne d'affichage de Kinder remonte à super longtemps. On a dû reprocher à cette campagne d'être trop "occidentaliste," et s'adressant uniquement aux CSP A&B+ et disponibles dans le modern trade only.

Le genre d'endroits que seuls les happyfew fréquentent en compagnie de leurs enfants aux cerveaux injectés de pub TF1, MTV et Trace TV, pour faire leur shopping : Casino, Mahima, Tsékénis en l'occurence. Même si on attend encore avec impatience les concepts du genre "shoppintertainment" comme à Dubaï, Paris, Londres, New-York, Johanesburg, Le Caïre, Abidjan, Libreville, Kigali ou encore Naïrobi.

Il ne faut pas se méprendre, notre grande "nation" vert rouge jaune pour parler comme Lionel Manga, n'a pas de supermarché à proprement parler. C'est juste des boutiques de quartier grand-format : ah oui, l'aménagement de l'espace urbain et périurbain est le casse-tête des édiles de Douala et Yaoundé au grand désarroi du consumérisme (même à bas prix... crise oblige!)

Alors pour bien marquer l'ancrage de KinderJoy dans notre réalité locale, il fallait bien pondre une campagne qui parle à la femme au foyer tantampion soucieuse de gâter ses enfants tous les jours. Eh oui, l'enfant, c'est ce petit être qui réclame plein d'attentions et une fois qu'il a atteint l'âge où son rapport au monde passe par le goût qui emprisonne le parent, alors le portefeuille doit pouvoir suivre. Un ami me racontait la pression qu'il a subi de la part de ses 2 gosses avec qui il faisait du shopping un après-midi lorsqu'arrivés à la caisse, les mirettes des mioches ont repéré KinderJoy. De demandes pressantes en réclamations incessantes, de cris de désarroi en pleurs de désespoir, les enfants ont réussi à obligé papa à leur acheter chacun un bon KinderJoy à 400FCFA pièce.

La réponse de McCann : présenter KinderJoy comme le petit cadeau de tous les jours. Sauf que je me demande pourquoi c'est la grand-mère qui joue le rôle de la bonne fée qui apporte les cadeaux à l'enfant. Nos enfants sont très attachés à leurs grands parents mais est-ce que ce beau petit monde se voit tous les jours? Je pense que la mère, qui est au contact quotidien avec son enfant et qui a le pouvoir d'achat adéquat, pouvait jouer ce rôle à merveille. Mais alors, parlons de la forme. Je le dis avec beaucoup de peine : l'exécution de cette campagne laisse à désirer.

Décidément, on ne veut pas nous faire oublier la dernière campagne Crédit Scolaire de Beneficial Life. So Sad!!!

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